Mesures Airparif autour de Roissy : La pollution des avions confirmée
EN FÉVRIER DERNIER , Airparif, l'association chargée de surveiller
la qualité de l'air en Ile-de-France , avait posé des capteurs dans plusieurs
dizaines de communes d'Ile-de-France proches de l'aéroport de Roissy, dont
dix-neuf dans le Val-d'Oise (*).
Ces appareils ont enfin livré leur secret. Qu'ils aient été fixés sur un
poteau à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, près d'un collège à
Garges-lès-Gonesse ou au bord d'un chemin à Gonesse, ils font tous ressortir
une pollution due aux avions. « En fait, cette expérience permet de faire
trois constats, explique Philippe Lameloise, directeur d'Airparif. Premièrement
: plus on est près de Paris et plus les émissions d'oxydes d'azote (NO2) sont
importantes. Nous avons aussi beaucoup de points rouges près des grands axes
routiers. Enfin, malgré une météo avec un vent favorable à la dispersion de
la pollution, les communes à proximité de l'aéroport sont plus polluées que
les autres. »
Trois séries de mesures de l'oxyde d'azote contenu dans l'air des capteurs ont
été prises cet hiver. Certaines communes montrent une concentration plus
importante que d'autres de cette molécule. C'est le cas de certains secteurs de
Gonesse, Garges, Bonneuil-en-France ou Roissy-en-France, et plus généralement
de celles situées à proximité directe de Roissy ou du Bourget, mais aussi des
grands axes routiers que sont l'autoroute A 1 ou la RN 17. Du coup, il est
parfois difficile d'imputer les forts taux de pollution à la seule circulation
aérienne.
Les grands axes routiers également en cause
Cependant, certaines petites communes qui jouxtent les pistes, comme Le
Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, affichent des taux importants : « Si les
villages sont loin de Paris et des grands axes routiers et qu'ils présentent un
très fort taux de NO2, seuls les avions peuvent en être la cause, indique le
directeur d'Airparif. Mais ce n'est pas toujours la proximité de l'aéroport
qui donne les résultats les plus élevés. Le vent, qui repousse la pollution,
est aussi à prendre en compte. Cet été, nous continuons nos mesures. Le
contexte météorologique étant différent, les résultats le seront peut-être
aussi. »
(*) Les dix-neuf communes du Val-d'Oise concernées par l'étude Airparif sont
Arnouville-lès-Gonesse, Bonneuil-en-France, Chennevières-lès-Louvres,
Fontenayen-Parisis, Garges-lès-Gonesse, Gonesse, Goussainville, Groslay, Le
Thillay, Louvres, Marly-la-Ville, Puiseux-en-France, Roissy-en-France,
Saint-Brice-sous-Forêt, Saint-Witz, Sarcelles, Vaudherland, Vémars et
Villiers-le-Bel. Le premier bilan de la campagne hivernale d'Airparif menée
autour de Roissy est consultable sur le site Web : http://www.airparif.asso.fr
Le bruit est la nuisance principale à laquelle sont confrontés les riverains d'un aéroport
Sources :
"Le bruit est la nuisance principale à laquelle sont confrontés les riverains d'un aéroport. L'impact des nuisances sonores est d'autant plus important qu'elles touchent des populations particulièrement fragiles : enfants, personnes âgées et personnes psychologiquement fragiles.
Les répercussions sur la santé sont réelles
et ne peuvent être négligées par les autorités politiques et les
responsables médicaux qui sont garants de la santé des citoyens. Les
conséquences médicales sont encore plus inquiétantes dans le cas
d'exploitation nocturne des aéroports"
Docteur Pierre de Marneffe in
"Répercussions des vols de nuit sur la qualité de vie et la santé des
riverains d'aéroport"
Le bruit : Une question lancinante pour les riverains des aéroports
Malgré les progrès réalisés grâce notamment au changement de motorisation des avions, le problème des nuisances sonores supportées par les riverains des aéroports reste entier.
La croissance du trafic aérien a accru le nombre et la fréquence des mouvements. Le bruit a changé de nature, mais il n'est pas perçu comme étant moins pénible, au contraire, la continuité du bruit diurne et parfois nocturne, en ayant accru la pénibilité.
La croissance de l'activité des aéroports a elle-même généré un " bruit ambiant ", lié entre autres à la circulation routière, qui s'ajoute à celui des avions proprement dits.
Les riverains des aéroports estiment que ce sont toutes leurs conditions de vie qui ont été bouleversées.
Ils ont vécu, de leur propre dire, une transformation sociale, voire une " paupérisation " de leur commune, sans parler des conséquences néfastes sur les prix du marché de l'immobilier.
A propos du bruit, les mots de " souffrance ", "
calvaire ", situation " intenable ", " insupportable "
sont les mots les plus fréquemment employés par les riverains des aéroports.
Nb :Le bruit est le 5ème sujet de plainte concernant l'environnement local (après la circulation routière, la pollution de l'air, la dégradation des paysages, et les déchets). Le nombre de plaintes enregistrées concernant le bruit est en constante augmentation.
Conséquences du bruit pour la santé
Le bruit peut produite deux sortes de dommages sur l'organisme : les uns sont spécifiques et portent sur l'audition, voire les fonctions " psycho-acoustiques " (communication humaine par exemple) ; les autres ne sont pas spécifiques. Il s'agit du désagrément, de la gêne au sens large, de la fatigue, ainsi que de troubles nerveux et généraux.
Les effets auditifs du bruit
Le danger du bruit pour l'appareil auditif dépend de l'intensité du son et de sa durée. Les spécialistes estiment qu'il y a danger pour les capacités auditives à partir d'une ambiance sonore de 85 dB(A)2. Plus l'intensité sonore dépasse ce seuil, plus le délai d'apparition du danger se raccourcit. De même, plus l'écoute est longue et répétée, plus l'intensité sonore, même faible, est dommageable.
Le dommage est d'autant plus imprévisible que la douleur n'est ressentie qu'à partir de 120 dB(A) pour une oreille normale. La détérioration auditive peut dont n'apparaître qu'ultérieurement. Le plus grand traumatisme provient des sons aigus car le réflexe de défense de l'oreille contre le bruit, le réflexe " stapédien ", n'est relativement efficace que pour les fréquences basses ou moyennes. Un son écouté même quelques minutes à une intensité sonore ne dépassant pas 90 dB(A) peut produire une fatigue auditive qui se traduit par une élévation temporaire du seuil d'audition (déficience passagère) éventuellement accompagnée de bourdonnements, sifflements et tintements, ainsi que de modifications de la sensation auditive, qui prend un caractère ouaté et métallique.
La gêne dépend en outre du niveau sonore, non seulement absolu, mais aussi relatif par rapport au niveau de fond, à la présence ou non d'un autre bruit, à l'accumulation, à l'aspect répétitif ou continu et à la période de la journée.
Les effets non auditifs du bruit
Le bruit ne cantonne pas ses effets à l'audition. En effet, l'appareil auditif constitue une fonction de guet et d'alarme qui diffuse les influx nerveux. Tout bruit insolite ou intense provoque un ensemble de réflexes et d'attitudes d'investigation, d'émotion, d'attente anxieuse, d'augmentation de la vigilance et de détérioration de celle-ci quand le bruit est jugé alarmant. Il peut entraîner des réactions sur l'ensemble de l'organisme : hypertension artérielle, vertiges, réduction du champ visuel, stress, spasmes digestifs, fatigue excessive, irritabilité.
En outre, le bruit contrarie le sommeil. Il provoque des difficultés d'endormissement, des éveils au cours de la nuit et réduit la durée du sommeil profond, phase importante pour la récupération. Les troubles du sommeil génèrent eux-mêmes des effets secondaires : fatigue, baisse de vigilance, erreurs plus fréquentes.
On note d'ailleurs une consommation plus importante de somnifères et autres médicaments tranquillisants dans les quartiers résidentiels en bordure d'un aéroport.
Même léger, le bruit perturbe. Il n'y pas accoutumance au bruit. Une source sonore supérieure à 35 dB(A) perturbe l'ensemble des stades du sommeil.
Le bruit est aussi un élément perturbant lors de l'exécution d'un travail demandant de la concentration ou une claire audition et peut même, dans certains cas, compromettre l'exécution pleinement sécuritaire de ce travail. L'accomplissement d'une tâche complexe, de même que la compréhension d'un message verbal sont diminués s'il y a présence d'un bruit ambiant. Ces deux facteurs sont particulièrement importants en situation d'apprentissage. Par exemple, les enfants fréquentant une école située en zone bruyante vont présenter plus de difficultés d'apprentissage et de problèmes d'attention que ceux dont l'école est dans un quartier plus silencieux.
Les conséquences psychologiques de l'exposition
au bruit, si elles sont moins connues, ne doivent pas êtres sous-estimées.
Le rapporteur au Sénat du projet de loi relatif à l’environnement
sonore aéroportuaire en a été convaincu, notamment parce qu'il a rencontré
ou consulté, dans le cadre de la préparation de son rapport, des associations
de riverains des plates-formes aéroportuaires. Au cours de ces échanges sont
revenus les mots de " souffrance ", " calvaire ",
situation " intenable ", " insupportable ".
Etudes épidémiologiques sur le bruit.
Les effets globaux du bruit ont également fait l'objet d'études en analysant la consommation médicale dans l'environnement des aéroports (étude canadienne dans l'Ontario). Le taux de consultations est de 8 à 9,3 % dans les zones bruyantes pour 5,7 % dans les zones calmes. Une augmentation de la consommation de médicaments destinés au traitement de l'hypertension artérielle, du stress et de l'insomnie a été observée autour de l'aéroport d'Amsterdam au fur et à mesure de son développement .
Plusieurs études ont été consacrées aux
répercussions psychiatriques de l'exposition chronique au bruit
L'étude de Relster, au Danemark constate autour de l'aéroport de
Copenhague que 19 % de la population (contre 12 % dans les zones témoins) ont
consulté un psychologue ou un psychiatre sur une période de 5 ans. Dans
cette même population, 4 % sont internés en hôpital psychiatrique (contre 2 %
dans les zones témoins) et 25 % prennent des tranquillisants (contre 17% en zone
témoin).
Certaines études ont bien mis en évidence une relation entre l'exposition au bruit et le risque d'infarctus myocardique. L'étude de Meecham analyse sur une période de 10 ans (1970-1980) la population proche de l'International Los Angeles Airport. Comparée à une population témoin, on constate un accroissement de 18 % des décès cardio-vasculaires au-delà de 75 ans. Le nombre de suicides est accru de 100 % pour la tranche d'âges de 45-54 ans. Au total, un accroissement de 5 % de la mortalité est constaté pour les riverains de l'aéroport.
Conclusions
De tout ceci, il apparaît :
Bref
: "la cata"
Pour en savoir plus :
"Répercussions
des vols de nuit sur la qualité de vie et la santé des riverains
d'aéroport" Docteur Pierre de Marneffe
Odette Lemoine, Département de médecine préventive, Hôpital Saint-Luc Quebec
Les avions et la pollution atmosphérique
Après le bruit des avions, la pollution atmosphérique est la nuisance la plus ressentie par les riverains d'aéroport. Dans une enquête menée en 1992 par les Aéroports de Paris, 40 % des questionnés se déclarent gênés par la pollution atmosphérique des avions : nuisances olfactives, dégradation de la qualité de l'air... les avions polluent.
Définition
Il existe plusieurs définitions officielles à
propos de la pollution atmosphérique : on pourra retenir celle du Conseil de
l'Europe,
2 - Pollution
La combustion du kérosène dans les moteurs
d'avions produit, par ordre décroissant des masses émises :
du gaz carbonique CO2
Au niveau de la pollution locale, les gaz nocifs pour la santé des riverains et pour l'environnement sont les oxydes d'azote, les COV, l'oxyde de carbone et le dioxyde de soufre.
Le dioxyde de soufre est en cours de disparition puisque la teneur en soufre du kérosène est de plus en plus faible. Les oxydes d'azote, c'est-à-dire le monoxyde d'azote et le dioxyde d'azote, intéressent donc particulièrement les chercheurs.
Le dioxyde d'azote NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut, dès 200 mg / m3, entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyper réactivité bronchique chez l'asthmatique, et, surtout, chez les enfants, augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes. Mais, surtout, ce polluant primaire, c'est-à-dire directement émis dans l'atmosphère par l'homme, intervient dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère.
L'ozone résulte de la transformation photo-chimique dans l'atmosphère des NOx et des COV en présence du rayonnement ultraviolet solaire. Ce polluant contribue indirectement aux pluies acides ainsi qu'à l'effet de serre, mais, c'est également un gaz très agressif et très irritant qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Il peut provoquer de la toux et une
altération pulmonaire, surtout chez les enfants et les asthmatiques.Ainsi, de nombreux capteurs ont été placés sur les principales plates-formes aéroportuaires, ceci afin de mesurer les quantités de NOX, COV, CO2, SO2, et O3 de l'atmosphère.
Mais, on peut se demander quelles sont les limites de la représentativité de ces mesures, du fait des phénomènes de dispersion des polluants. En effet, les recherches en ce domaine ont montré qu'une fois formé par réaction photochimique entre le dioxygène et le dioxyde d'azote, l'ozone réagira avec le monoxyde d'azote restant pour redonner du NO2. On constate donc qu'en s'éloignant du centre de la pollution, l'ozone formé n'est plus détruit, d'où une concentration plus forte.
D'une manière générale, même si la pollution aérienne représente moins de 3 % de la pollution totale due à l'utilisation de combustibles fossiles, les impacts locaux dus à l'exploitation d'une plate-forme ne semblent pas négligeables, en particulier pour la santé. De plus, les études devraient prendre en compte l'importance de ce que l'on pourrait appeler "la pollution induite", c'est à dire celle qui est attribuable aux véhicules utilisés au sol pour le fonctionnement de l'aéroport, et aux nombreux véhicules des
passagers utilisant l'aéroport.Enfin, on peut se poser la question de la taxation du kérosène, qui est toujours inexistante aujourd'hui. Quand le prix du carburant automobile a augmenté de 20 à 30 points ces dix dernières années, le prix du carburéacteur est resté, lui, stable (même en légère baisse) grâce à l'absence de Taxe Intérieur sur les Produits Pétroliers (TIPP) sur le carburéacteur à usage avion. A ce propos, les experts de l'OCDE ont préconisé dans un premier temps une augmentation de 50 points de la taxation, ce qui est contesté par la DGAC, en raison notamment de l'incidence d'une telle hausse sur la demande. Le ministère de l'environnement estime, lui, que cela irait précisément dans le sens d'une meilleure maîtrise de la demande, et donc sur la santé financière des transporteurs. Le train à grande vitesse peut par ailleurs constituer une solution de rechange pour les distances moyennes et aider à lutter contre la congestion des aéroports, ainsi que l'a compris la compagnie Lufthansa en Allemagne, qui favorise le report sur des trains nationaux afin de libérer des créneaux horaires pour de plus longues distances.
Il va de soi qu'une augmentation du prix du kérosène ne peut s'opérer uniquement sur le plan national, pour des raisons évidentes d'équilibre de la concurrence entre les compagnies. Elle doit intervenir au moins sur le plan communautaire (pour les vols intracommunautaires) et, en tout état de cause, sur le plan mondial, compte tenu du caractère mondial de la concurrence en transport aérien.
Eléments tirés du site :
Évolutions de l'aviation : impacts sur l'aéroport de Nice Côte d'Azur et son environnement (thèse).
De funeste
conséquences sur l'agriculture et l'agro-alimentaire
Un territoire et des initiatives gelées
pour de nombreuses années
(article extrait du site www.terredesomme.com)
La construction du troisième aéroport parisien dans la Somme pose la question d’une réorientation économique du département. Elle conduirait en effet à sacrifier un pôle agricole et agro-alimentaire d’excellence au bénéfice d’activités de service principalement. Pour les responsables agricoles et nombre d’élus, il n’y aucune raison valable pour changer la vocation d’une région qui peut se prévaloir de posséder les meilleures terres d’Europe
Parmi les huit sites proposés pour la construction d’un
troisième aéroport parisien, le gouvernement a choisi le site de Chaulnes dans
la Somme, à mi-chemin entre Amiens et Saint-Quentin.
Nul ne sait aujourd’hui ce que pourrait être la disposition de l’emprise
nécessaire à la construction des installations aéroportuaires, emprise qui s’étendrait
sur 3 500 ha environ. Si l’on ajoute toutes les entreprises et services qui
viennent graviter autour d’un aéroport, ainsi que les nouvelles voies de
communication qui seront nécessaires, l’impact de l’ouvrage s’étend sur
un périmètre bien plus grand. Bien entendu, la mise en place de cet ensemble
ne peut se faire que par pallier. Mais à terme c’est la perspective d’un
changement d’orientation économique pour toute une région. Certains estiment
d’ailleurs que l’accueil du troisième aéroport est une grande chance pour
la Somme et la Picardie. On a parlé de 30 à 40 000 emplois créés, sans
compter l’effet d’entraînement sur le tissu économique départemental. Le
problème est que cela se fera au détriment de l’agriculture et de l’agro-alimentaire
qui sont actuellement les principaux piliers de l’économie du Santerre. Un
problème déjà maintes fois souligné au cours des divers débats organisés
dans le cadre de la concertation publique. Des milliers d’hectares seront
expropriés, parmi les plus fertiles de France, entraînant la disparition de
dizaines d’exploitations. En outre, comme nous l’avons déjà écrit dans
ces colonnes, c’est la mise en péril de l’une des principales zones
légumières de France. Les grands de l’agro-alimentaire implantés dans le
secteur risquent fort en effet de délocaliser à terme leurs usines. On ne voit
pas en effet comment des industriels comme Bonduelle ou la Sitpa, pourraient
continuer à alimenter leurs chaînes de production avec des petits pois, des
haricots ou des pommes de terre qui pousseraient sous le sillage des avions.
"L’implantation d’un aéroport dans la région serait une
catastrophe", avait déclaré Emmanuel Chaveron, directeur de l’usine
Bonduelle d’Estrées-Mons lors d’un débat sur l’aéroport organisé par l’Union
des propriétaires agricoles de la Somme en mai dernier. Jacques Quillet,
président de la communauté de communes de Chaulnes estime pour sa part à 5
000 le nombre des emplois qui pourraient ainsi disparaître.
Si vous n'êtes pas convaincus par les nuisances des aéroports
Voici quelques extraits édifiants de l'article de
"Libération" du 17 et 18 novembre 2001 (par Ludovic Blecher)
"Villeneuve-le-Roi sous l'aile du
bruit"
A sept kilomètres de l'aéroport d'Orly, les
nuisances sonores, on connaît par coeur. Un avion crève le ciel et les tympans
des habitants de Villeneuve-le-Roi (Val de Marne) toutes les trois minutes en
moyenne : de 6h30 jusqu'à 23h30, heure d'entrée du couvre feu "ça ne
nous gâche pas la vie, mais parfois on dirait qu'une bombe explose"
lance un habitant. Un autre : "En hiver, avec le double vitrage, tout va
bien, Mais en été, ça devient insupportable. Fenêtres ouvertes, téléphoner
est un calvaire. Avoir une conversation normale, c'est mission impossible."
Au collège, les professeurs sont obligés
de s'interrompre régulièrement. "En cours d'éducation physique, les
activités se font dehors", explique Virginie, 13 ans. Quand un avion
passe, le prof ne peu plus donner les consignes." .....
"Le bruit est quasi permanent et répétitif " explique Patrick Blin,
médecin de santé publique et membre du collectif Alerte Nuisances aériennes.
"Les gens ne s'en rendent pas forcément compte mais ils entendent
l'avion passer et, dans l'intervalle de calme, restent en éveil pour entendre
le suivant." Selon lui, les effets sont connus : stress, insomnie,
énervement ..
... / ...
Christian Roger, pilote d'Air France à la retraite et président du collectif
Alerte Nuisances aériennes, .. est prêt à remonter au créneau : "On
ne peut pas faire un enfer de la région parisienne parce que certains ne
veulent pas d'un troisième aéroport, selon nous à terme, il faudra même
fermer Orly , ...". Au fait,
les certains .... c'est peut-être nous !
Habitants de Chaulnes, Rosières, Péronne, ... , heureux autochtones vivants dans la zone de 40km x 10 km, ne vous faites aucune illusion. Dans le cas où cet aéroport verrait le jour, votre vie deviendrait proprement invivable .
Le barbecue l'été ... terminé - la simple idée d'ouvrir ses fenêtres .... impensable - . Le jardin : ni fleurs, ni légumes , ... ni couronnes.
Croyez en les témoignages de ceux qui n'en peuvent plus de vivre cet enfer tous
les jours.
Ne soyons pas les "ploucs", victimes expiatoires du malheur des
autres, victimes eux même de l'inconséquences d'élus n'ayant pas eu les c
..... (Cf Toulouse) de refuser, au fil du temps, les permis de
construire.
Impôts locaux, taxes professionnelles, Dieux modernes de l'élu, que ne feraient-ils pas en votre nom !