Des nuisances assurées

retour argumentaire


09/07
Mesures Airparif autour de Roissy : La pollution des avions confirmée
10/02 Le bruit est la nuisance principale à laquelle sont confrontés les riverains d'un aéroport

06/02
Les avions et la pollution atmosphérique
De funeste conséquences sur l'agriculture et l'agro-alimentaire 
Si  vous n'êtes pas convaincus par les nuisances des aéroports  

Mesures Airparif autour de Roissy : La pollution des avions confirmée


EN FÉVRIER DERNIER , Airparif, l'association chargée de surveiller la qualité de l'air en Ile-de-France , avait posé des capteurs dans plusieurs dizaines de communes d'Ile-de-France proches de l'aéroport de Roissy, dont dix-neuf dans le Val-d'Oise (*).
Ces appareils ont enfin livré leur secret. Qu'ils aient été fixés sur un poteau à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, près d'un collège à Garges-lès-Gonesse ou au bord d'un chemin à Gonesse, ils font tous ressortir une pollution due aux avions. « En fait, cette expérience permet de faire trois constats, explique Philippe Lameloise, directeur d'Airparif. Premièrement : plus on est près de Paris et plus les émissions d'oxydes d'azote (NO2) sont importantes. Nous avons aussi beaucoup de points rouges près des grands axes routiers. Enfin, malgré une météo avec un vent favorable à la dispersion de la pollution, les communes à proximité de l'aéroport sont plus polluées que les autres. » 
Trois séries de mesures de l'oxyde d'azote contenu dans l'air des capteurs ont été prises cet hiver. Certaines communes montrent une concentration plus importante que d'autres de cette molécule. C'est le cas de certains secteurs de Gonesse, Garges, Bonneuil-en-France ou Roissy-en-France, et plus généralement de celles situées à proximité directe de Roissy ou du Bourget, mais aussi des grands axes routiers que sont l'autoroute A 1 ou la RN 17. Du coup, il est parfois difficile d'imputer les forts taux de pollution à la seule circulation aérienne.

Les grands axes routiers également en cause 
Cependant, certaines petites communes qui jouxtent les pistes, comme Le Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, affichent des taux importants : « Si les villages sont loin de Paris et des grands axes routiers et qu'ils présentent un très fort taux de NO2, seuls les avions peuvent en être la cause, indique le directeur d'Airparif. Mais ce n'est pas toujours la proximité de l'aéroport qui donne les résultats les plus élevés. Le vent, qui repousse la pollution, est aussi à prendre en compte. Cet été, nous continuons nos mesures. Le contexte météorologique étant différent, les résultats le seront peut-être aussi. »

(*) Les dix-neuf communes du Val-d'Oise concernées par l'étude Airparif sont Arnouville-lès-Gonesse, Bonneuil-en-France, Chennevières-lès-Louvres, Fontenayen-Parisis, Garges-lès-Gonesse, Gonesse, Goussainville, Groslay, Le Thillay, Louvres, Marly-la-Ville, Puiseux-en-France, Roissy-en-France, Saint-Brice-sous-Forêt, Saint-Witz, Sarcelles, Vaudherland, Vémars et Villiers-le-Bel. Le premier bilan de la campagne hivernale d'Airparif menée autour de Roissy est consultable sur le site Web : http://www.airparif.asso.fr


  Le bruit est la nuisance principale à laquelle sont confrontés les riverains d'un aéroport

Sources :

 

"Le bruit est la nuisance principale à laquelle sont confrontés les riverains d'un aéroport. L'impact des nuisances sonores est d'autant plus important qu'elles touchent des populations particulièrement fragiles : enfants, personnes âgées et personnes psychologiquement fragiles.

Les répercussions sur la santé sont réelles et ne peuvent être négligées par les autorités politiques et les responsables médicaux qui sont garants de la santé des citoyens. Les conséquences médicales sont encore plus inquiétantes dans le cas d'exploitation nocturne des aéroports"
Docteur Pierre de Marneffe in "Répercussions des vols de nuit sur la qualité de vie et la santé des riverains d'aéroport"

 

Le bruit : Une question lancinante pour les riverains des aéroports

Malgré les progrès réalisés grâce notamment au changement de motorisation des avions, le problème des nuisances sonores supportées par les riverains des aéroports reste entier.

La croissance du trafic aérien a accru le nombre et la fréquence des mouvements. Le bruit a changé de nature, mais il n'est pas perçu comme étant moins pénible, au contraire, la continuité du bruit diurne et parfois nocturne, en ayant accru la pénibilité.

La croissance de l'activité des aéroports a elle-même généré un " bruit ambiant ", lié entre autres à la circulation routière, qui s'ajoute à celui des avions proprement dits.

Les riverains des aéroports estiment que ce sont toutes leurs conditions de vie qui ont été bouleversées.

Ils ont vécu, de leur propre dire, une transformation sociale, voire une " paupérisation " de leur commune, sans parler des conséquences néfastes sur les prix du marché de l'immobilier.


A propos du bruit, les mots de " souffrance ", " calvaire ", situation " intenable ", " insupportable " sont les mots les plus fréquemment employés par les riverains des aéroports.

Nb :Le bruit est le 5ème sujet de plainte concernant l'environnement local (après la circulation routière, la pollution de l'air, la dégradation des paysages, et les déchets). Le nombre de plaintes enregistrées concernant le bruit est en constante augmentation.


Conséquences du bruit pour la santé

Le bruit peut produite deux sortes de dommages sur l'organisme : les uns sont spécifiques et portent sur l'audition, voire les fonctions " psycho-acoustiques " (communication humaine par exemple) ; les autres ne sont pas spécifiques. Il s'agit du désagrément, de la gêne au sens large, de la fatigue, ainsi que de troubles nerveux et généraux.

Les effets auditifs du bruit

Le danger du bruit pour l'appareil auditif dépend de l'intensité du son et de sa durée. Les spécialistes estiment qu'il y a danger pour les capacités auditives à partir d'une ambiance sonore de 85 dB(A)2. Plus l'intensité sonore dépasse ce seuil, plus le délai d'apparition du danger se raccourcit. De même, plus l'écoute est longue et répétée, plus l'intensité sonore, même faible, est dommageable.

Le dommage est d'autant plus imprévisible que la douleur n'est ressentie qu'à partir de 120 dB(A) pour une oreille normale. La détérioration auditive peut dont n'apparaître qu'ultérieurement. Le plus grand traumatisme provient des sons aigus car le réflexe de défense de l'oreille contre le bruit, le réflexe " stapédien ", n'est relativement efficace que pour les fréquences basses ou moyennes. Un son écouté même quelques minutes à une intensité sonore ne dépassant pas 90 dB(A) peut produire une fatigue auditive qui se traduit par une élévation temporaire du seuil d'audition (déficience passagère) éventuellement accompagnée de bourdonnements, sifflements et tintements, ainsi que de modifications de la sensation auditive, qui prend un caractère ouaté et métallique.

La gêne dépend en outre du niveau sonore, non seulement absolu, mais aussi relatif par rapport au niveau de fond, à la présence ou non d'un autre bruit, à l'accumulation, à l'aspect répétitif ou continu et à la période de la journée.

Les effets non auditifs du bruit

Le bruit ne cantonne pas ses effets à l'audition. En effet, l'appareil auditif constitue une fonction de guet et d'alarme qui diffuse les influx nerveux. Tout bruit insolite ou intense provoque un ensemble de réflexes et d'attitudes d'investigation, d'émotion, d'attente anxieuse, d'augmentation de la vigilance et de détérioration de celle-ci quand le bruit est jugé alarmant. Il peut entraîner des réactions sur l'ensemble de l'organisme : hypertension artérielle, vertiges, réduction du champ visuel, stress, spasmes digestifs, fatigue excessive, irritabilité.

En outre, le bruit contrarie le sommeil. Il provoque des difficultés d'endormissement, des éveils au cours de la nuit et réduit la durée du sommeil profond, phase importante pour la récupération. Les troubles du sommeil génèrent eux-mêmes des effets secondaires : fatigue, baisse de vigilance, erreurs plus fréquentes.

On note d'ailleurs une consommation plus importante de somnifères et autres médicaments tranquillisants dans les quartiers résidentiels en bordure d'un aéroport.

Même léger, le bruit perturbe. Il n'y pas accoutumance au bruit. Une source sonore supérieure à 35 dB(A) perturbe l'ensemble des stades du sommeil.

Le bruit est aussi un élément perturbant lors de l'exécution d'un travail demandant de la concentration ou une claire audition et peut même, dans certains cas, compromettre l'exécution pleinement sécuritaire de ce travail. L'accomplissement d'une tâche complexe, de même que la compréhension d'un message verbal sont diminués s'il y a présence d'un bruit ambiant. Ces deux facteurs sont particulièrement importants en situation d'apprentissage. Par exemple, les enfants fréquentant une école située en zone bruyante vont présenter plus de difficultés d'apprentissage et de problèmes d'attention que ceux dont l'école est dans un quartier plus silencieux.

Les conséquences psychologiques de l'exposition au bruit, si elles sont moins connues, ne doivent pas êtres sous-estimées.
Le rapporteur au Sénat  du projet de loi relatif à l’environnement sonore aéroportuaire en a été convaincu, notamment parce qu'il a rencontré ou consulté, dans le cadre de la préparation de son rapport, des associations de riverains des plates-formes aéroportuaires. Au cours de ces échanges sont revenus les mots de " souffrance ", " calvaire ", situation " intenable ", " insupportable ".

 

Etudes épidémiologiques sur le bruit.

Les effets globaux du bruit ont également fait l'objet d'études en analysant la consommation médicale dans l'environnement des aéroports (étude canadienne dans l'Ontario). Le taux de consultations est de 8 à 9,3 % dans les zones bruyantes pour 5,7 % dans les zones calmes. Une augmentation de la consommation de médicaments destinés au traitement de l'hypertension artérielle, du stress et de l'insomnie a été observée autour de l'aéroport d'Amsterdam au fur et à mesure de son développement .

Plusieurs études ont été consacrées aux répercussions psychiatriques de l'exposition chronique au bruit
L'étude de Relster, au Danemark constate autour de l'aéroport de Copenhague que 19 % de la population (contre 12 % dans les zones témoins) ont consulté un psychologue ou un psychiatre sur une période de 5 ans. Dans cette même population, 4 % sont internés en hôpital psychiatrique (contre 2 % dans les zones témoins) et 25 % prennent des tranquillisants (contre 17% en zone témoin).

Certaines études ont bien mis en évidence une relation entre l'exposition au bruit et le risque d'infarctus myocardique. L'étude de Meecham analyse sur une période de 10 ans (1970-1980) la population proche de l'International Los Angeles Airport. Comparée à une population témoin, on constate un accroissement de 18 % des décès cardio-vasculaires au-delà de 75 ans. Le nombre de suicides est accru de 100 % pour la tranche d'âges de 45-54 ans. Au total, un accroissement de 5 % de la mortalité est constaté pour les riverains de l'aéroport.

 

Conclusions

De tout ceci, il apparaît :


Bref  : "la cata"

Pour en savoir plus :
"Répercussions des vols de nuit sur la qualité de vie et la santé des riverains d'aéroport" Docteur Pierre de Marneffe

Odette Lemoine, Département de médecine préventive, Hôpital Saint-Luc Quebec

Sos-Bruit


Les avions et la pollution atmosphérique

Après le bruit des avions, la pollution atmosphérique est la nuisance la plus ressentie par les riverains d'aéroport. Dans une enquête menée en 1992 par les Aéroports de Paris, 40 % des questionnés se déclarent gênés par la pollution atmosphérique des avions : nuisances olfactives, dégradation de la qualité de l'air... les avions polluent.

Définition
Il existe plusieurs définitions officielles à propos de la pollution atmosphérique : on pourra retenir celle du Conseil de l'Europe,
en 1987 : " Il y a pollution de l'air lorsque la présence d'une substance étrangère ou une variation importante dans la proportion de ses constituants est susceptible de provoquer un effet nuisible compte tenu des connaissances scientifiques du moment ou de créer une gêne ". La définition dans la loi sur l'air du 30 décembre 1996, article 2 est également intéressante. D'après le législateur, la pollution atmosphérique constitue " l'introduction par l'homme, directement ou indirectement dans l'atmosphère et dans les espaces clos, de substances ayant des effets préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives ".

2 - Pollution
La combustion du kérosène dans les moteurs d'avions produit, par ordre décroissant des masses émises :

du gaz carbonique CO2
de la vapeur d'eau H2O
des oxydes d'azote NOX
des composés organiques volatiles (COV), c'est à dire des hydrocarbures
de l'oxyde de carbone CO
du dioxyde de soufre SO2

Au niveau de la pollution locale, les gaz nocifs pour la santé des riverains et pour l'environnement sont les oxydes d'azote, les COV, l'oxyde de carbone et le dioxyde de soufre.

Le dioxyde de soufre est en cours de disparition puisque la teneur en soufre du kérosène est de plus en plus faible. Les oxydes d'azote, c'est-à-dire le monoxyde d'azote et le dioxyde d'azote, intéressent donc particulièrement les chercheurs.

Le dioxyde d'azote NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut, dès 200 mg / m3, entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyper réactivité bronchique chez l'asthmatique, et, surtout, chez les enfants, augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes. Mais, surtout, ce polluant primaire, c'est-à-dire directement émis dans l'atmosphère par l'homme, intervient dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère.

L'ozone résulte de la transformation photo-chimique dans l'atmosphère des NOx et des COV en présence du rayonnement ultraviolet solaire. Ce polluant contribue indirectement aux pluies acides ainsi qu'à l'effet de serre, mais, c'est également un gaz très agressif et très irritant qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Il peut provoquer de la toux et une altération pulmonaire, surtout chez les enfants et les asthmatiques.

Ainsi, de nombreux capteurs ont été placés sur les principales plates-formes aéroportuaires, ceci afin de mesurer les quantités de NOX, COV, CO2, SO2, et O3 de l'atmosphère.

Mais, on peut se demander quelles sont les limites de la représentativité de ces mesures, du fait des phénomènes de dispersion des polluants. En effet, les recherches en ce domaine ont montré qu'une fois formé par réaction photochimique entre le dioxygène et le dioxyde d'azote, l'ozone réagira avec le monoxyde d'azote restant pour redonner du NO2. On constate donc qu'en s'éloignant du centre de la pollution, l'ozone formé n'est plus détruit, d'où une concentration plus forte.

D'une manière générale, même si la pollution aérienne représente moins de 3 % de la pollution totale due à l'utilisation de combustibles fossiles, les impacts locaux dus à l'exploitation d'une plate-forme ne semblent pas négligeables, en particulier pour la santé. De plus, les études devraient prendre en compte l'importance de ce que l'on pourrait appeler "la pollution induite", c'est à dire celle qui est attribuable aux véhicules utilisés au sol pour le fonctionnement de l'aéroport, et aux nombreux véhicules des passagers utilisant l'aéroport.

Enfin, on peut se poser la question de la taxation du kérosène, qui est toujours inexistante aujourd'hui. Quand le prix du carburant automobile a augmenté de 20 à 30 points ces dix dernières années, le prix du carburéacteur est resté, lui, stable (même en légère baisse) grâce à l'absence de Taxe Intérieur sur les Produits Pétroliers (TIPP) sur le carburéacteur à usage avion. A ce propos, les experts de l'OCDE ont préconisé dans un premier temps une augmentation de 50 points de la taxation, ce qui est contesté par la DGAC, en raison notamment de l'incidence d'une telle hausse sur la demande. Le ministère de l'environnement estime, lui, que cela irait précisément dans le sens d'une meilleure maîtrise de la demande, et donc sur la santé financière des transporteurs. Le train à grande vitesse peut par ailleurs constituer une solution de rechange pour les distances moyennes et aider à lutter contre la congestion des aéroports, ainsi que l'a compris la compagnie Lufthansa en Allemagne, qui favorise le report sur des trains nationaux afin de libérer des créneaux horaires pour de plus longues distances.

Il va de soi qu'une augmentation du prix du kérosène ne peut s'opérer uniquement sur le plan national, pour des raisons évidentes d'équilibre de la concurrence entre les compagnies. Elle doit intervenir au moins sur le plan communautaire (pour les vols intracommunautaires) et, en tout état de cause, sur le plan mondial, compte tenu du caractère mondial de la concurrence en transport aérien.

Eléments tirés du site :

Évolutions de l'aviation : impacts sur l'aéroport de Nice Côte d'Azur et son environnement (thèse).  


De funeste conséquences sur l'agriculture et l'agro-alimentaire 
Un territoire et des initiatives gelées pour de nombreuses années
(article extrait du site www.terredesomme.com)

La construction du troisième aéroport parisien dans la Somme pose la question d’une réorientation économique du département. Elle conduirait en effet à sacrifier un pôle agricole et agro-alimentaire d’excellence au bénéfice d’activités de service principalement. Pour les responsables agricoles et nombre d’élus, il n’y aucune raison valable pour changer la vocation d’une région qui peut se prévaloir de posséder les meilleures terres d’Europe

Parmi les huit sites proposés pour la construction d’un troisième aéroport parisien, le gouvernement a choisi le site de Chaulnes dans la Somme, à mi-chemin entre Amiens et Saint-Quentin.
Nul ne sait aujourd’hui ce que pourrait être la disposition de l’emprise nécessaire à la construction des installations aéroportuaires, emprise qui s’étendrait sur 3 500 ha environ. Si l’on ajoute toutes les entreprises et services qui viennent graviter autour d’un aéroport, ainsi que les nouvelles voies de communication qui seront nécessaires, l’impact de l’ouvrage s’étend sur un périmètre bien plus grand. Bien entendu, la mise en place de cet ensemble ne peut se faire que par pallier. Mais à terme c’est la perspective d’un changement d’orientation économique pour toute une région. Certains estiment d’ailleurs que l’accueil du troisième aéroport est une grande chance pour la Somme et la Picardie. On a parlé de 30 à 40 000 emplois créés, sans compter l’effet d’entraînement sur le tissu économique départemental. Le problème est que cela se fera au détriment de l’agriculture et de l’agro-alimentaire qui sont actuellement les principaux piliers de l’économie du Santerre. Un problème déjà maintes fois souligné au cours des divers débats organisés dans le cadre de la concertation publique. Des milliers d’hectares seront expropriés, parmi les plus fertiles de France, entraînant la disparition de dizaines d’exploitations. En outre, comme nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes, c’est la mise en péril de l’une des principales zones légumières de France. Les grands de l’agro-alimentaire implantés dans le secteur risquent fort en effet de délocaliser à terme leurs usines. On ne voit pas en effet comment des industriels comme Bonduelle ou la Sitpa, pourraient continuer à alimenter leurs chaînes de production avec des petits pois, des haricots ou des pommes de terre qui pousseraient sous le sillage des avions. "L’implantation d’un aéroport dans la région serait une catastrophe", avait déclaré Emmanuel Chaveron, directeur de l’usine Bonduelle d’Estrées-Mons lors d’un débat sur l’aéroport organisé par l’Union des propriétaires agricoles de la Somme en mai dernier. Jacques Quillet, président de la communauté de communes de Chaulnes estime pour sa part à 5 000 le nombre des emplois qui pourraient ainsi disparaître.


Si  vous n'êtes pas convaincus par les nuisances des aéroports

Voici quelques extraits édifiants  de l'article de "Libération" du 17 et 18 novembre 2001 (par Ludovic Blecher)

 "Villeneuve-le-Roi  sous l'aile du bruit"

A sept kilomètres de l'aéroport d'Orly, les nuisances sonores, on connaît par coeur. Un avion crève le ciel et les tympans des habitants de Villeneuve-le-Roi (Val de Marne) toutes les trois minutes en moyenne : de 6h30 jusqu'à 23h30, heure d'entrée du couvre feu "ça ne nous gâche pas la vie, mais parfois on dirait qu'une bombe explose" lance un habitant. Un autre : "En hiver, avec le double vitrage, tout va bien, Mais en été, ça devient insupportable. Fenêtres ouvertes, téléphoner est un calvaire. Avoir une conversation normale, c'est mission impossible."

Au collège, les professeurs sont obligés de s'interrompre régulièrement. "En cours d'éducation physique, les activités se font dehors", explique Virginie, 13 ans. Quand un avion passe, le prof ne peu plus donner les consignes." ..... 
"Le bruit est quasi permanent et répétitif " explique Patrick Blin, médecin de santé publique et membre du collectif Alerte Nuisances aériennes. "Les gens ne s'en rendent pas forcément compte mais ils entendent l'avion passer et, dans l'intervalle de calme, restent en éveil pour entendre le suivant." Selon lui, les effets sont connus : stress, insomnie, énervement ..
... / ...
Christian Roger, pilote d'Air France à la retraite et président du collectif Alerte Nuisances aériennes, .. est prêt à remonter au créneau : "On ne peut pas faire un enfer de la région parisienne parce que certains ne veulent pas d'un troisième aéroport, selon nous à terme, il faudra même fermer Orly , ...".
Au fait,  les certains .... c'est peut-être nous !

Habitants de Chaulnes, Rosières, Péronne, ... , heureux  autochtones vivants dans  la zone de 40km x 10 km, ne vous faites aucune illusion. Dans le cas où cet aéroport verrait le jour, votre vie deviendrait proprement  invivable .

Le barbecue l'été ... terminé -  la simple idée d'ouvrir ses fenêtres .... impensable - . Le jardin : ni fleurs, ni légumes , ...  ni couronnes. 

  Croyez en les témoignages de ceux qui n'en peuvent plus de vivre cet enfer tous les jours. 
Ne soyons pas les "ploucs", victimes expiatoires du malheur des autres, victimes eux même de l'inconséquences d'élus n'ayant pas eu les c ..... (Cf  Toulouse) de refuser, au fil du temps,  les permis de construire.  

 Impôts locaux, taxes professionnelles, Dieux modernes de l'élu,  que ne feraient-ils pas en votre nom  !