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13/01Chaulnes ne se fera pas en un jour (article commenté du Courrier Picard du 29/12)  
10/01Choix du site : où l'on reparle avec insistance de Fouquescourt
29/12 Un troisième aéroport pour Paris, "le mistigri de Chaulnes". (Article commenté)

Polémique par Y.M. Lucot, journaliste à la Voix du Nord

Polémique par Yves-Marie LUCOT
La Voix du Nord du 11 mai 2002

Le 3e aéroport met le cap au zéro

Gilles de Robien, nouveau ministre des Transports, conteste l’instruction du dossier du 3e aéroport de la région parisienne en Picardie. Selon le maire d’Amiens, tout est à revoir depuis le commencement.

Mes Commentaires

Cela commence bien : "Le 3e aéroport met  le cap au zéro". Rien que dans le titre, tout un programme.

Il ne manquait plus à l’image de la Picardie, pour être tout à fait chiffonnée, que le revirement d’avant-hier. Le dossier du troisième aéroport pour lequel le préfet de région, Daniel Cadoux, a déjà fait procéder dans le secteur de Chaulnes aux premières études d’implantation, serait à revoir de fond en comble. Gilles de Robien, le nouveau ministre de l’équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer, et qui est aussi le maire UDF d’Amiens a déclaré jeudi dernier « qu’il fallait tout reprendre à zéro ». Il faudra que M.. Lucot m'explique en quoi l'image de la Picardie serait plus chiffonnée par le "revirement" d'avant-hier que par l'annonce de la création d'un aéroport inutile au beau milieu des champs de betteraves à 120 km de Paris.
Et en quoi le fait qu'un préfet, bon soldat, ait lancé dans la précipitation de fin de règne, des études (dont personne n'a vu les résultats) devrait interdire de reprendre le dossier à un ministre en exercice ? 
Déni de démocratie
L’homme de convictions

Dans les débats organisés par la Démarche d’utilité concertée pour un site aéroportuaire international (DUCSAI) dirigé par le conseiller d’Etat socialiste Pierre Zémor, le député-maire de la capitale picarde s’est toujours opposé à ce projet de 3e aéroport, qui plus est dans le secteur de Chaulnes situé à vol d’oiseau à quarante kilomètre à l’est d’Amiens. Gilles de Robien a toujours imaginé l’avenir d’Amiens comme celui d’une grande ville européenne, vouée à l’environnement, aux espaces verts, aux transports en commun, aux architectures interactives, aux centres urbains débarrassés de l’automobile et aux activités de hautes technologies. L’implantation d’un aéroport international à proximité d’Amiens ne cadre pas avec la vision écologique d’une métropole régionale de plus de 120 000 habitants.

M. Lucot essaie bien perfidement d'insinuer que c'est par esprit de clocher que G. de Robien ,  maire d'Amiens, a cassé (de son initiative personnelle et avec ou sans l'aval du chef de l'état), cette décision parce qu'elle ne correspondait pas aux "délires écologistes" du ci devant Robien. 
M. Lucot n'a pas du lire la réponse que  J. Chirac candidat à la présidence a faite par écrit à la question suivante : <Pouvez-vous nous dire quelle est votre position par rapport au projet du troisième aéroport ... Si vous étiez président, quelle voie préconiseriez-vous ?>  Réponse du candidat maintenant  réélu président de la république : <Avant de lancer la moindre étude sur un nouvel aéroport international dans le bassin parisien ou de bloquer des terrains, je souhaite qu’un véritable débat public soit engagé sur l’ensemble des perspectives du trafic aérien en intégrant à la fois les préoccupations d’aménagement du territoire, la lutte contre l’effet de serre, l’atténuation des nuisances sur les aéroports existant et les modifications des conditions de la concurrence en Europe. 
Si le sort des urnes m’est favorable, j’inviterai le prochain Gouvernement à se saisir de ce dossier dès sa formation.>
M. Lucot reproche t-il à G. de Robien de tenir les engagements électoraux du président de la république ?
Il était question que les travaux du 3e aéroport commencent à l’été 2005. La plateforme devait être opérationnelle en 2016 et devait créer à long terme quelque 30 000 emplois directs et indirects sur un rayon innervant largement la Somme et l’Aisne.

Depuis deux jours, aux dires du ministre Gilles de Robien, la question de fond, qui avait provoqué tant de controverses houleuses en Picardie où les associations d’opposants avaient confisqué le débat démocratique, doit être de nouveau posée à la population. « Faut-il ou ne faut-il pas un troisième aéroport ? Et s’il le faut, engageons la concertation pour savoir où. Mais il faut une vraie concertation cette fois ci», assurait hier Gilles de Robien sur France Inter.

M. Lucot, s'il n'avait pas ignoré l'invitation que je lui avait faite de venir assister à l'une de nos réunions d'information publique sur le sujet du troisième aéroport, serait peu être moins affirmatif sur la création de 30 000 emplois. Je le met au défi d'apporter des éléments tangibles permettant de justifier  ces emplois et lui conseille de raisonner en solde positif d'emplois (car il faut bien aussi compter les dizaines de milliers d'emplois qui pourraient être malencontreusement détruits par ce projet !).

"Les associations d'opposants avaient confisqué le débat démocratique". Curieux ! 99% des gens qui ont assisté aux "débats Zemor" ont plutôt le sentiment que c'est M. Zemor, qui en refusant obstinément le débat sur la nécessité de ce troisième aéroport, avait confisqué le débat démocratique. 
La belle concertation démocratique dirigé par le conseiller d’Etat socialiste Pierre Zémor a été des plus  efficaces, et  j'en ai la preuve : les Santerrois, réputés de  tout temps modérés et allergiques aux extrêmes, écœurés du traitement méprisant des technocrates parisiens envers les "gueux d'en bas",  ont mis, ce coup ci,   JM Le Pen en tête de tous les candidats au premier tour des présidentielles !
Merci M. Zémor !! 

Le ministre-maire d’Amiens a prouvé à maintes reprises qu’il était un homme aux fortes convictions, quitte à se brouiller avec ses amis politiques. Chacun se souvient que, lorsqu’il présidait le groupe UDF à l’Assemblée nationale, il avait reçu une délégation de sans-papiers au palais Bourbon. Ce fut le tollé chez les Chiraquiens. Rappelons-nous aussi qu’il avait déchiré en public sa carte de Démocratie libérale parce que ce parti venait d’accueillir un président de conseil régional réélu avec les voix du Front national. Ce qui est écrit ici, me va très bien. C'est plutôt flatteur pour de Robien, qui vient par ailleurs de monter encore ses convictions personnelles (que je partage) sur l'amnistie. 
Sur le dossier du 3e aéroport, ses convictions iront-elles jusqu’à contrecarrer, quitte à démissionner, les intérêts de l’Etat ? Rappelons qu’à travers la Direction de l’aviation civile (DGAC), la raison d’Etat a souhaité l’implantation d’un aéroport international à mi-chemin de Paris et de Bruxelles.

Aujourd’hui, Gilles de Robien affirme qu’en l’espèce « la volonté affichée de Jacques Chirac est de remettre le dossier à plat ». Mais en adoptant le point de vue de Gilles de Robien, une nouvelle concertation publique n’exclut pas de conclure à la nécessité de construire un troisième aéroport.

M. Lucot mélange allégrement les intérêts de l'état avec les intérêts de la DGAC et les intérêts électoraux (finalement mal placés) de M. Gayssot .

Rappelons aussi à M. Lucot, que "la raison d'état" n'a pas consulté ses partenaires Européens avant de prendre une décision qui touche à la fois la Belgique et le Royaume Uni, et que de ce point de vue la "raison d'état" c'est comportée comme le dernier des "sauvageons".

Le bon sens picard
C’est logique et c’est bien ce qui chagrine les opposants au projet, dans le secteur de Chaulnes. S’ils jugent la nomination au gouvernement de Gilles de Robien comme une bonne nouvelle pour eux, ils y réfléchissent à deux fois. Et si la remise à zéro du dossier dissimulait une stratégie politique en perspective des législatives. Le projet du 3e aéroport, dans la région de Chaulnes et d’Amiens, pèsera son poids de voix ? Faut il ou ne faut-il pas vendre maintenant son pavillon, sa ferme, ses champs ? Le bon sens est sans doute meilleur conseiller que la rumeur. Du côté de Chaulnes, dans les cafés des villages, le consommateur constate en effet que le TGV et l’autoroute A 29 traversant le pays ont été bel et bien réalisés, malgré une opposition très vive et sous l’autorité de l’Etat. Pourquoi en serait-il autrement pour l’aéroport ?

D’aucuns répliquent néanmoins que, dans le gouvernement Raffarin, les ministres opposés au troisième aéroport formeront un front uni : Gilles de Robien certes, mais aussi Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports et Renaud Dutreil, député de l’Aisne et Secrétaire d’Etat aux PME, au commerce, à l’artisanat et aux professions libérales.


M. Lucot n'a décidément rien compris et méprise les 90%  de la population du secteur de Chaulnes  qui se sont opposés au projet par leur vote lors du référendum. Pour eux, qu'enfin un véritable débat sur la nécessité puisse avoir lieu est déjà une belle victoire . Leur but n'est pas de dire non merci  pas chez moi, mais pourquoi pas chez les autres. Leur propos est de dire "Ni ici, Ni ailleurs, mais autrement". (Certains franciliens se grandiraient à prendre le même raisonnement plutôt que de nous considérer comme la poubelle de l'Ile de France).
Quant a supputer que la remise a zéro dissimulerait une stratégie politique  en vue des législatives, c'est à la fois un procès d'intention et une erreur manifeste de logique. La stratégie politique, de la part de M. Gayssot, était de rassurer (mais aussi de leurrer) les nombreux franciliens en sacrifiant les peu nombreux santerrois. Qu'elle stratégie électorale de maintenant "rassurer" les toujours aussi peu nombreux santerrois au risque d'inquiéter les toujours aussi nombreux franciliens ?? D'autant que les  circonscriptions de la Somme touchées par ce projets comportent autant d'opposants à gauche (voir Jacques Fleury à Roye)  qu'à droite et que cette affaire a affaibli à la fois la gauche et la droite républicaine au profit du seul Front national.

Maintenant si M. Lucot souhaite des analyses sérieuses, qu'il arrête de n'interviewer que les consommateurs des cafés de villages.  Ils ne représentent pas l'opinion majoritaire, mais juste  l'opinion des buveurs de "p'tit rouge "et de "tiote  bière" Je comprends  que du point de vue du journaliste, ils soient plus faciles à dénicher que les autres indigènes.


Les voeux de Maxime Gremetz député de la Somme

MAXIME MOA
(
Ce qu'il y a de bien avec "Minime"  c'est que c'est un vrai poème à lui tout seul !!)
... 2002 sera aussi l’année de la pause de la première base du formidable facteur du développement économique et social que représente le troisième aéroport international, qui , dans moins de dix ans, offrira des milliers d’emploi qualifiés à notre jeunesse et des dizaines de milliers dans vingt ans, dans une région si durement frappée par le chômage, les salaires les plus bas de France, l’exode annuel de 8 000 jeunes Picards, une agriculture en crise ...


Des milliers d'emplois dans 10 ans, des dizaines de milliers dans 20 ans .... et des centaines de milliers dans 30 ans ?  des millions dans 40 ans ?  et ... et ...... pour notre  "jeunesse" ?

Toutes les tares de la Picardie (selon saint Maxime) : chômage, salaires les plus bas, exode, agriculture en crise ???? (c'est Maxime qui le dit !, mais tout ce que dit Maxime n'est pas dans l'évangile", il suffit de demander l'avis de Bonduelle, de Lunor, .. ) ..résolues d'un seul coup de baguette magique grâce au troisième aéroport international ... 

Si les démagos volaient, Maxime, tu serais chef d'escadrille !!

La persévérance unanime et visionnaire, de 1994 à 2000, des hommes et femmes politiques de Picardie, les milieux socio-économiques, pour obtenir cette infrastructure dans une zone très peu peuplée, carrefour autoroutier et ferroviaire  aura donc été payante. L'unanime et visionnaire homme politique persévérant c'est toi (presque) seul Maxime, car tu es le seul homme  politique picard, avec le maire de St Quentin, (dont les 71% aux dernières élections lui ont fait "péter les plombs", mais s'il avait seulement le courage de débattre de ce projet en conseil municipal serait-il encore majoritaire ??) a défendre ce projet. 
Et les milieux sociaux-économiques dont tu parles, se sont, dans la dialectique qui est propre aux communistes historiques dont tu fait partie, les "suppôts du patronat local", avec qui tu fait alliance quand cela t'arrange,  mais sur qui tu tapes par ailleurs tous les jours, quant il faut convaincre les "masses laborieuses".
C’est tous ensemble que nous construirons un avenir meilleur pour la jeunesse picarde. Cet immense défi est à relever dès cet année nouvelle. "C'est tous ensemble que nous construirons un avenir meilleur ...". 
S'il y avait un concours du slogan politique le plus galvaudé et le plus  éculé  tu gagnerai encore haut la main !!
Bonne année à tous Bonne année à toi Maxime. .. Mais au fait c'est une année électorale !! 
devine ce que je te souhaite, dans quelques mois ....


Un nouvel élan pour notre région
(Éditorial de la propagande de 4 pages commandée par le préfet de la Somme et payée par nos propres deniers)

Un nouvel élan pour notre région

 

C’est de la belle propagande, payée très cher, et avec vos impôts. 
C’est de la publicité gouvernementale, conçue par un grand cabinet parisien, et pas picard, allez savoir pourquoi ?
On veux vous "draguer", vous dire que vous êtes les plus beaux, les meilleurs, que les futurs emplois c’est pour vous, mais on est même pas fichu de trouver un entreprise Picarde pour vous vendre la soupe !!
Beau début !... Et en plus c’est même pas signé !

Un nouvel aéroport, pourquoi?

D'ici 2020 la demande de transport aérien doublera. Elle s'élèvera alors à environ 140 millions de passagers dans le grand bassin parisien. Compte tenu des capacités aéroportuaires actuellement disponibles et du développement soutenu que connaîtront les aéroports régionaux et les liaisons TGV, 35 millions de passagers devront être accueillis dans le nouvel aéroport. Il est indispensable, dès à présent, de répondre à cette demande et de prévoir la construction d'une nouvelle plate-forme aéroportuaire à vocation internationale.
C'est le sens de la décision gouvernementale du 15 novembre dernier.

Affirmer de manière péremptoire,  et sans le démontrer , que la demande, d'ici 2020 doublera, c'est se foutre de la G.. du monde (et plus particulièrement des Picards Santerrois). Les arguments de nos lobbyistes  ne tiennent tout simplement pas la route (pour en savoir plus, les preuves)

Il est indispensable, dès à présent, .... de regarder avec nos partenaires européens, comment gérer l'ensemble du problèmes du transport aérien international (d'autant plus que l'on veux nous vendre du "Aéroport Picardie Europe !!") 
Qui a dit "Dans la mesure où la vraie question est celle de l'organisation géographique du transport intercontinental, il importe que celle-ci soit traitée, dans ses principes de fonctionnement, à l'échelle européenne, ou à tout le moins, à celle de l'Europe du nord-ouest." Pas Pierry Poquet, contestataire mais ... M. Alain RIST, Vice-Président du conseil régional d'Ile-de-France, sur la création d'un nouvel aéroport à vocation internationale.
cf "Comptes rendus des réunions de la délégation à l'aménagement du territoire : mercredi 14 novembre 2001(: Assemblée Nationale : Séance de 9 heures 30)"
Il est largement superflu d'ignorer allégrement nos amis européens et de donner les mauvaises réponses avant  de s'être réellement posé les bonnes questions ! 

En Picardie, pourquoi?


L'implantation de l'aéroport est subordonnée à un certain nombre de conditions. Elle doit bien sur répondre aux contraintes de la navigation aérienne. Elle doit également se réaliser dans une région où les contraintes pour la population seront les plus réduites possibles, et où l'emploi et le rayonnement à l'échelle européenne seront potentiellement les plus forts.

Elle doit bien sur répondre aux contraintes de la navigation aérienne ...

Le Nord de l'Europe est la région du monde où l'espace aérien est le plus encombré. A quoi servirait-il de construire un nouvel aéroport si on ne peut mettre beaucoup plus d’avions dans le ciel parisien ?
Dans une région où les contraintes pour la population seront les plus réduites possibles ?  ....
Ah oui ! Un Santerrois serait-il une contrainte plus faible qu'un franciliens. Quand il s'agit de payer ses impôts le raisonnement n'est pas le même !
.

En quoi l'emploi et le  "rayonnement à l'échelle européenne " seraient potentiellement plus plus forts à Chaulnes qu'à Carpentras ? Il y aurait plus d'emplois créé parce que l'aéroport serait en Picardie que s'il était dans le massif central ??
 Et vous voudriez que l'on  prenne vos argument  au sérieux ?

La Picardie, et tout particulièrement le secteur rayonnant autour de Chaulnes, présente un ensemble d'avantages qui la rendent attractive et préfigurent la réussite du projet. Sa position géographique privilégiée au cœur de l'Europe, à égale distance de Lille et de Paris, d'Amiens et de Saint-Quentin, le réseau de routes, autoroutes et voies ferroviaires qui déjà la desservent, dessinent un cadre très favorable.
Qui a dit : "Le choix du site retenu par le gouvernement apparaît contestable. .... situé à plus de 120 kilomètres de Paris, le site de Chaulnes ne permettra pas un développement rationnel du transport aérien en région parisienne. La distance paraît en effet trop importante pour permettre des connexions rapides entre des vols arrivant à Roissy et d'autres vols qui partiraient de ce nouvel aéroport."
Pas Pierry Poquet simple citoyen contestataire mais ...nos propres sénateurs cf "Projet de loi de finances pour 2002 - Tome III - Annexe 24: .... Transports et sécurité routière : Aviation et aéronautique civiles"
Qui a dit "Si un site est choisi au nord de Paris, de nouvelles dessertes terrestres devront être prévues, puisque l'autoroute A1 et la ligne de TGV sont saturées. " Pas Pierry Poquet simple citoyen opposant au 3 ème Aéroport, mais M. Charles de COURSON, cf : Comptes rendus des réunions de la délégation à l'aménagement du territoire : mercredi 14 novembre 2001, Assemblée Nationale : Séance de 9 heures 30
La jeunesse de sa population trouvera, en outre, dans l'aéroport Picardie Europe une perspective appréciable.
Grâce à ce projet de dimension internationale, la Picardie pourra valoriser ses atouts et affirmer son identité.
J'ai toujours une certaine méfiance quand, pour tout  argument on en appelle à "la jeunesse" (trop d'exemples historiques qui se sont mal finis ...)
Mais ceux qui seront jeunes en 2020 .... sont à peine nés !!

La valorisation des atouts de la "petite"  Picardie ne passe pas par la destruction de sa structure économique et son identité n'est pas de devenir une triste  banlieue à la botte de la riche et  "grande" région parisienne.


"Chaulnes ne se fera pas en un jour" 
L'exemple de l'aménagement de Roissy est utile pour comprendre ce qui va se passer dans le Santerre quand la troisième plate-forme aéroportuaire sera construite en Picardie
le courrier picard du samedi 29 décembre 2001
(ndlr : dommage le titre commençait bien, juste les  trois mots de la fin en trop)

Le Courrier Picard Mon avis
Le 13 mars 1974 à 7 heures du matin, un Boeing 747 de la compagnie américaine TWA (disparue aujourd'hui), en provenance de l'aéroport Kennedy de New York, atterrissait à Roissy. Un événement considérable ! Il marquait en effet l'entrée en service du troisième aéroport de la région parisienne, après le Bourget et Orly.

Pour ce qui nous intéresse ici, il faut nous reporter à vingt ans en arrière. C'est en effet à partir de 1954 que les responsables de la société Aéroports de Paris (ADP) ont commencé à réfléchir à la construction d'un nouvel aéroport au nord de Paris, alors même que la plate-forme chantée par le regretté Gilbert Bécaud n'était pas encore terminée. Elle ne sera inaugurée par le général De Gaulle qu'en 1961.



Mais alors Chaulnes, ça ne serait pas le troisième aéroport "parisien" mais le quatrième !! ... et le cinquième, c'est pour quand ??

L''aménagement du territoire à cette époque, a déjà été  une grande  réussite, puissamment pensée. 
Roissy au nord de Paris, et le centre d'affaires " la Défense", à l'Ouest. Tous les jours depuis cette date, des milliers d'hommes d'affaires atterrissent à Roissy et traversent Paris en RER ou en taxi le matin dans un sens et le soir dans l'autre, accentuant les bouchons sur le périph et l'entassement dans le RER !!

 Ceux qui reprochent au gouvernement actuel de voir trop loin, quand tant d'incertitudes planent sur la conjoncture aérienne, feront bien de méditer la perspicacité des bâtisseurs de Roissy. Considérés déjà à l'époque comme des « fous ». En tout état de cause, un équipement de cette nature s'envisage longtemps à l'avance et exige nécessairement de prendre un certain nombre de paris, en raison même de l'importance de la distance séparant la décision de la réalisation. Notre reproche, n'est pas que le gouvernement voit  trop loin, c'est juste l'inverse : qu'il ne voit pas assez loin.
C'est que face à l'avenir, il fait un choix idiot qui risque d'être un four économique et qui se situe dans une option  centralisatrice, jacobine, qui ne considère que l'intérêt de la région parisienne au détriment du reste de la France et de l'Europe (Les pays voisins : Belgique, Angleterre n'ont même pas été consultés alors que leur espace aérien risque d'être touché, et qu'ils vont être concurrencés !).  Si l'Europe consiste a se concurrencer dans les infrastructures, où va t'on ?
Cela dit, l'aménagement de Roissy apporte un autre sujet de réflexion. En fait, le cahier des charges est assez semblable dans ses dispositions à celles qui ont fait triompher Chaulnes. Le site parisien de 3 200 hectares doit déjà être le plus près possible de la capitale, bien desservi par le réseau ferroviaire et routier, ne pas être enclavé dans une zone urbaine. Au départ, il ne l'est pas. Une seule exploitation agricole, la ferme des Mortières, a été détruite. On sait ce qui s'est passé par la suite. Le gouvernement a retenu la leçon, il veut aujourd'hui éviter le développement de l'urbanisation limitrophe à tout prix.

La chronologie des événements nous apporte, elle aussi, des enseignements. Sept ans séparent la recherche des terrains de la décision du Premier Ministre Georges Pompidou, en janvier 1964, de construire la plate-forme. Et dis ans, cette première décision de l'inauguration, le 8 mars 1974, par Pierre Messmer, alors Premier ministre.

Le démarrage du chantier a été rapide. Le site, considéré déjà comme trop vaste et trop loin de Paris, est trouvé en 1959. Le 16 juin 1964, un arrêté ministériel entérine la création de ce qui est alors appelé « Paris-Nord », avant de devenir « Roissy-en-France », en 1968, et «Charles-De Gaulle», en 1973. Le 22 juin 1965, décret du Conseil d'État prononçant la déclaration d'utilité , publique ; le 1er décembre 1966, début des travaux. Les expropriations ont été rapides. Les prix étaient intéressants et les propriétaires peu nombreux. Sept nouvelles années et quelques mois ont donc été nécessaires pour construire la piste et l'aérogare initiaux. Près d'un quart de siècle de travaux

Curieux  choix "triomphal" par rapport à ce prétendu cahier des charges. La véritable question devrait être "comment résoudre le problème de l'augmentation du trafic aérien en France ?".  La réponse que donne aujourd'hui le gouvernement, issue de la pensée unique,  est un troisième aéroport "parisien et international" sans avoir étudié d'autres alternatives.
  Si l'objectif est vraiment d'être au plus près de Paris, alors désolé, mais dans ce cas il faut utiliser Roissy et Orly au maximum de leurs capacités. 

Chaulnes, bien desservi par le réseau ferroviaire et routier ?
L'autoroute est saturée et le ligne TGV de même. Ces sempiternels arguments ne tiennent pas la route (sic). 
Si l'aéroport se fait autours de Chaulnes, il faudra alors construire une nouvelle autoroute et une nouvelle ligne TGV ajoutant au coût global, et accentuant les expropriations nécessaires !!

Le démarrage du chantier Rapide ?? et entre 1959 et 1966, les futurs expropriés, ils ont fait quoi quand il avaient leur bien  à vendre ??
Il est intéressant de savoir que les propriétaires étaient peu nombreux. Mais tous les gens qui se plaignent à juste titre que leur vie est un enfer autour de Roissy, d'ou viennent-ils ? Et qui les a laissés s'installer là ??

Et ainsi, nous Santerrois, nous devrions expier les fautes commises par les politiciens des années 60-70 qui ont laissé des gens s'installer là ou ils n'auraient jamais du être, et qui leur promettent aujourd'hui (élection oblige) d' envoyer les nuisances ailleurs, chez les gueux !! 
Dernier enseignement à l'usage des riverains de Chaulnes : comme Rome, un aéroport ne se réalise pas en un jour. Après la mise en service en 1974, les travaux se poursuivent à Paris pendant près d'un quart de siècle. Septembre 1977 : lancement des travaux de la deuxième aérogare ; 1979 : achèvement de la deuxième piste ; 24 mars 1982 : inauguration des terminaux A et B de la deuxième aérogare : mars 1989 : mise en service partielle du terminal D : printemps 90 : ouverture de l'aérogare T9 ; 3 juin 1993 : ouverture du terminal C : 1998 : inauguration de la première partie du terminal 2F, agrandissement du T9, inauguration de la troisième piste ; 2000 : quatrième piste... Merci monsieur le professeur, mais je n'ai pas besoin de vos enseignements. Je me considère comme étant apte à réfléchir par  moi même.

Comme Rome, un aéroport ne se réalise pas en un jour. Mais au fait , quel est votre enseignement  ? 
qu'on va se faire avoir, mais lentement ??

Une plate-forme internationale c'est aussi, comme à Roissy, des hangars, 165 hectares de tarmacs, des ateliers d'entretien des avions, 170 km de routes, des ponts, des viaducs, des tunnels, 16 000 places de parking, des équipements techniques, des entrepôts, un château d'eau, deux tours de contrôle comme à Dallas (USA) de 80 m de haut, une centrale électrique autonome fabriquant du chaud et du froid, un central téléphonique de 24000 lignes, des bâtiments de fret d'une capacité annuelle de traitement de 1,5 million de tonnes, un centre de tri postal, des hôtels, une station animalière, des bureaux, des casernes de pompiers, des magasins, un service météo, une gendarmerie, une tour radar, des laboratoires, une gare ferroviaire TGV-RER... Au total quelque 600 bâtiments et 70 ouvrages d'art, pour lesquels ont été investis environ 30 milliards de francs financés en quasi totalité hors subvention d'État, par autofinancement et voie d'emprunt. Merci de nous décrire cette apocalypse. Santerrois ceci prouve à l'évidence que si ce 3ème aéroport est construit autour de Chaulnes et qu'il a du succès (ce qui est loin d'être évident) alors vous serez en région parisienne zone 7 de la carte orange (la plus pauvre). 

 C'est un choix, dans 20 ans le Santerre, soit restera  une région agricole, poumon vert entre Paris et Lille, soit  sera une triste  banlieue qui ne demandera qu'à être rejointe au sud par la région parisienne et au nord par la région lilloise créant, dans une cinquantaine d'années, une vaste mégapole longeant l'autoroute du nord de Lille à Paris et désertifiant encore plus le reste de la France.
Et que l'on vienne pas me parler du chômage. Si la seule alternative est de travailler  dans la future banlieue parisienne de Chaulnes ou d'aller travailler dans la banlieue parisienne actuelle, où est la différence ??

En dépit de cette masse colossale de béton et d'asphalte, Roissy reste paradoxalement un espace vert. La moitié de son territoire est réservée à la nature. Bien sûr, l'herbe y est reine, mais aussi (on feint de l'ignorer) les cultures comme le maïs ou la betterave, et encore les arbres et les arbustes de toutes espèces. On les a comptés ! Ils sont quelque 345 000 sur le site.

J.-M. DEROY

Si Monsieur Deroy aime se promener dans les espaces verts le dimanche matin, je lui conseille d'aller faire son footing à Roissy, c'est une zone calme, anti-stress, où l'air est si pur !
Quant aux cultures proches, je suppose que le maïs et la betterave ne sont pas destinés à l'alimentation humaine !!
Pour nos bestiaux d'élevage, descendants des bestiaux élevés à la farine animale,  la betterave et le maïs au kérosène, c'est tout de même un grand progrès !!


Choix du site : où l'on reparle avec insistance de Fouquescourt Le Courrier Picard du 5 janvier 2002

Le Courrier Picard Mes commentaires
Évidement, ce n'est qu'une rumeur. Pas plus vérifiable que celle qui, dès la fin du mois d'octobre, donnait comme certain ... le choix de vermandovillers. Ce qui, pour le moins incite à l'envisager avec sérieux. Que dit ce bruit, assourdissant à force de revenir dans tout les chuchotements ? Que le site de Vermandovillers serait abandonné au profit d'une implantation plus au Sud,  autours de Fouquescourt un village du canton de Rosières-en-Santerre. Manifestement le gouvernement aurait été surpris par l'onde de choc que suscita sa décision du 15 novembre. Par les réactions des habitants, certes. Mais on imagine que ceux de Fouquescourt n'accueilleront pas plus favorablement les boeing et les airbus que ceux de Vermandovillers. Par la levée de boucliers des anciens combattants et des pays qui comptent des milliers de morts dans la terre du Santerre, également.
Jusque là, rien à dire.
 Et là, il semblerait qu'en décalant légèrement vers le sud les pistes on évite les glorieuses croix. mais alors là, c'est totalement faux. (cf * en fin d'article) 
A dix kilomètres près, beaucoup de choses changeraient, car les décollages et les atterrissages éviteraient alors les métropoles d'Amiens et Saint-Quentin. Vrai pour Amiens mais faux pour Saint Quentin (cf ** en fin d'article)
Chaulnes et Rosières ne gagneraient pas grand chose à l'affaire, mais Nesle et Moreuil seraient beaucoup plus durement touchés par les nuisances. vrai mais Ham et Roye seraient aussi touchés !
 Actuellement on sait que la direction de l'aviation  civile planche sur ce dossier comme sur trois autres dans le Santerre (l'un  d'entre eux étant évidemment celui de Vermandovillers). Ha bon trois ? 
Vermandovillers,
Fouquescourt, et 
 Officiellement, la préfecture devrait annoncer le choix définitif du site à la fin février.

On ne sait pas si le temps suspendra son vol, mais on en connaît qui vont suspendre leur souffle...

Alors que le "Nouvel Observateur" nous annonce qu'il faut au minimum 18 mois !!
Il faudrait accorder vos violons, les" journaleux"

(*) Les cimetières
Je ne vais pas reprendre mes commentaires sur ce n'est pas là, mais pas loin ... Je les ai déjà donné pour le Nouvel Observateur. Mais si le gouvernement veux éviter les cimetières de cette manière, il n'est pas sorti de l'auberge !!
Des cimetières militaires, il y en a partout dans le Santerre.

cem_fouq_013_.jpg (89067 octets)

Et ces deux photos c'est quoi ?
Un photo montage ??. 
Le courrier picard ne connaît pas sa région !

(photos empruntées amicalement au site
http://ucsaid.multimania.com)

cem_fouq_044_.jpg (117496 octets)

Ce cimetière abrite les tombes de 139 soldats du Royaume-Uni, 137 Canadiens, 49 Australiens, 2 Sud-Africains, et 43 soldats dont le pays d'appartenance n'est pas connu

Et que veux dire que l'on évite les "glorieuses croix ?". De toute façon si l'aéroport est décalé de 5 à 6 km au sud à Fousquescourt, Fousquescourt et quelques communes environnantes seront  rasées et la vie à Vermandovillers, Lihons; ...  sera proprement insupportable, il sera impossible de se recueillir dans les cimetières militaires. 
Si l'aéroport se fait à Vermandovillers et bien retournez la phrase !!

(**) Saint Quentin épargné ??
J'ai "translaté" la zone de nuisance (que tout le monde a publié) de 6 km au sud en choisissant Fouquescourt comme centre du rectangle de nuisance en prenant comme hypothèse que 5 à 6 km de différences n'allaient pas faire changer fondamentalement l'axe des piste. Désolé pour vous Saint-Quentinois, mais sur ce coup là, vous en êtes encore  !!


 
 J'ai personnellement l'impression que ceci ressemble encore  à une basse manoeuvre politique qui éloigne virtuellement les futures nuisances d'Amiens ! . Il ne faudrait quand même pas construire une autoroute politique à G de Robien par ailleurs Directeur de campagne d'un candidat à la présidentielle !


Article un troisième aéroport pour Paris : Le mistigri de Chaulnes  par Gérard Petijean du "nouvel observateur".

Un troisième aéroport pour Paris...

Le mistigri de Chaulnes

Les habitants de ce petit coin de Picardie redoutaient que le ciel, un jour, leur tombe sur la tête. C'est fait. L'aéroport poussera ici, entre petits pois et betteraves.

 

Mes commentaires

 

L'aéroport poussera ici ! Pourquoi cette certitude en contradiction avec le titre "le mistigri" ?? - les dès seraient joués ?? C'est mal nous connaître ...

 

Dans ce coin de Picardie qu'on nomme le Santerrois, on ne sait pas ce que c'est qu'une colline. Les champs courent jusqu'à l'horizon, parcourus par quelques grosses machines agricoles. Les villages sont minuscules et déserts: on revient dormir ici le soir, au calme, quand on travaille à Amiens ou à Saint-Quentin. Le calme, c'est, semble-t-il, la principale production de ce coin de France, avec les petits pois, les betteraves, les pommes de terre et tout ce que peut produire une terre riche et profonde. Les seigneurs du lieu se nomment Bonduelle, McCain, Flodor ou autres grands noms de l'industrie agroalimentaire. Ils ont tous une usine dans le secteur. Quand on regarde le paysage, on comprend à quel point ce serait pratique pour faire atterrir et décoller des avions: c'est plat comme la main et on ne voit personne. On le regarde une seconde fois et on se dit que ce serait dommage de gâcher pareil panorama en y mettant un aéroport où transiteront dans vingt ans 35 ou 40 millions de passagers dans le bruit et la fureur des décollages.   Ah bon, nos villages sont minuscules et déserts ...
Plus qu'ailleurs peut être ??
 Et les villages bretons, basques, corses, jurassiens ???? - encore un point de vue de Parisien


La principale production de ce coin : le calme ...
Les seigneurs du lieu ... !!!!
Un peu de respect s'il vous plait ! 
Nous les Santerrois, serions nous des "gueux", des "cerfs"?

Gâcher un tel panorama ... n'exagérons rien.  Flatterie ... Le Santerre ce n'est tout de même pas les gorges du Verdon, et pas non plus le même climat. Mais nous on s'en fout, on l'aime notre Santerre.
Nous sommes bien sûr à côté de Chaulnes, dont le site a été retenu pour accueillir justement le troisième aéroport international de la grande région parisienne. Un aéroport nécessaire, dit-on, si l'on veut épargner un peu demain les riverains de Roissy et d'Orly qui, question bruit et fureur, ont déjà aujourd'hui plus que leur content. Le paysage, c'est celui qui entoure le village de Vermandovillers, dont on a annoncé un peu vite qu'il serait détruit, puisque c'est là que se trouverait la tour de contrôle du futur aéroport. Pour l'instant, on n'en sait rien. Tout ce qu'a décidé le gouvernement, au vu des conclusions d'un long débat public (voir encadré), c'est que ce serait «dans le secteur de Chaulnes». Et on remet ça : aéroport international de la grande région parisienne. Au fait Chaulnes aujourd'hui c'est quelle zone pour la carte orange
Pour épargner Roissy et Orly ? sûrement pas aujourd'hui , pas même  demain,  mais qui sait . - peut être après demain .. les promesses n'engagent que ceux qui y croient ! 
Pour le reste, les tracés publiés dans la presse, où figurent l'emprise de l'aéroport et des zones de bruit, et la liste des éventuels cimetières militaires qu'il faudrait sacrifier pour couler le béton des pistes, ne correspondent à rien.« Une seule certitude, vous dit-on dans les bureaux de la Direction générale de l'Aviation civile, ce ne sera pas là.» Mais ça ne sera pas loin. Où précisément? Il va falloir attendre pour le savoir. Et un peu plus longtemps que ce 15 février prochain, date à laquelle le préfet de la Somme est censé faire un premier état des lieux. «Ça, c'est de la fébrilité de cabinet ministériel, s'amuse un expert du dossier. Pour avoir un premier tracé sérieux, il faudra bien de quinze à dix-huit mois…» Où l'on nous refait le coup éculé du : je dilue et noie le poisson. 
Aujourd'hui, ce serait dans le secteur de Chaulnes ..
ce ne sera pas là .... mais pas loin ... 
La fébrilité du cabinet ministériel ...
pour un premier tracé, il faudra bien de 15 à 18 mois ...
On nous prend  décidément encore  un fois pour des cons. 

Alors Vermando, Lihons, Ablaincourt, Soyécourt ...
Ce ne serait peut être pas pour vous ! mais pour n'importe qui d'autre dans un rayon de 10-15 km autours de Chaulnes... 

diviser pour régner ! César le pratiquait déjà !!
En attendant, l'ambiance est plutôt morose dans ce coin de Picardie qui s'était cru à l'abri des bouleversements depuis les affreuses batailles de 1916 au cours desquelles près de 1 million de soldats sont morts sous les obus. Pire qu'à Verdun. Ce qui explique qu'ici on ne peut pas faire 3 kilomètres sans croiser un de ces cimetières militaires qui donneront inévitablement la migraine à ceux qui devront décider de l'emprise définitive. A Lihons, petite bourgade qui risque fort de se trouver dans l'axe des pistes du futur aéroport international, un panneau peint en blanc sur fond noir résume l'état d'esprit local: «Lihons, rasé en 1918, Lihons, relevé, Lihons, rasé en 2015…» Dans un autre coin, autre slogan, inspiré par l'actualité: «1000 expulsions… Ben Jospin terroriste!» Tous les panneaux indicateurs à l'entrée des villages sont voilés de noir. Comme s'ils avaient déjà disparu.

 

Pas 1 million, mais plutôt 1,3 millions (en comptant les allemands)

 

 

 

Ben Jospin ... je l'ai raté dans mon reportage photo !(voir la page Chaulnes et ses environs)

  «Depuis qu'on sait que ce sera Chaulnes, nous passons notre temps à jouer les pompiers, raconte Jacques Quillet, maire de Proyart, le gros village du secteur – 500 habitants – et président d'une communauté de 26 communes, qui toutes se sentent concernées par le projet. Les gens arrêtent tout, mettent leur maison en vente. Ce projet, ça a fait mal ici. Il y avait sûrement d'autres façons de procéder. Il aurait fallu consulter les communes. Nous avons fait un référendum ici: 90% des votants se sont prononcés contre l'aéroport. Le préfet a beau dire que notre référendum n'était pas légal, ça veut quand même dire quelque chose…» Un temps, tous les maires du secteur avaient pensé démissionner. Finalement, ils sont restés à leur poste, pour mener la lutte dans leurs mairies. Détresse normale, évidente. Quand on vous dit que le pays dans lequel vous avez toujours vécu va être bouleversé, que vos exploitations ou vos maisons de famille vont disparaître, c'est soit la déprime, soit la révolte. Et tous les débats sur la nécessité ou non de construire un nouvel aéroport n'y changent rien. De la même façon qu'il est beaucoup plus facile de dire qu'on pourrait doubler les capacités d'Orly ou de Roissy, tant qu'on n'y habite pas. Et oui !   primordial. Il faut savoir que nos bons politiciens ont pris une décision pour dans 20 ans et à quelques 10 km près ... sans se préoccuper de ce que la terminologie moderne appelle "les effets collatéraux" qui eux, sont immédiats. Puis ils sont partis vaquer à d'autres occupations (tout comme les médias d' ailleurs), laissant chaque Santerrois se démerder  avec ses problèmes.
Que font les gens qui avaient leur maison en vente ?
Que deviennent les entreprises du batiment ?
Qui s'en préoccupe ?
Comme le disait le toujours regretté Coluche : bavure,  bavure, t'as vu la gueule de la bavure ! (ben malheureusement, c'est la notre de gueule !).
Un seul mot pour qualifier cela : Dégueulasse

Et si, les débats y changent quelque chose !!
Car si en plus de subir les bouleversements décrits, l'on s'aperçoit, dans 20 ans, que les sacrifices ont étés inutiles car l e troisième aéroport "Parisien" est un "four magistral" car trop éloigné de Paris, l'Etat ira  leur présenter ses excuses, aux "déplacés"  ???
La différence c'est que, quand Roissy a été créé, c'était largement  plus désert qu'à Chaulnes. Qui a laissé des gens s'installer là ?
Cette question irritante de la nécessité d'un troisième aéroport se pose depuis longtemps. En 1996, Jacques Douffiagues, qui fut ministre des Transports, avait déjà prospecté un certain nombre de sites – les hommes politiques de Picardie, comme le président du conseil régional Charles Baur ou le maire d'Amiens Gilles de Robien, étaient alors candidats pour accueillir l'aéroport et les 150000 emplois directs ou indirects qui vont avec – et avait fini par retenir, en 1997, celui de Beauvilliers, dans le Loiret. On a donc tout remis sur la table. Difficilement: le troisième aéroport était prévu depuis 1998 quand ont été élaborés les «schémas de service transports», des documents gouvernementaux qui prévoient ce que seront les transports à l'avenir dans notre pays. Mais Dominique Voynet, qui était alors en charge de l'Environnement, était contre le principe et Jean-Claude Gayssot, pour. Il a fallu six mois pour qu'ils arrivent à apposer ensemble leur signature sur le document qui lançait la procédure de consultation.

Quand les politiques feront  enfin de la Politique avec un grand "P" : qui signifie gérer  la cité ... Plutôt que de nous écœurer par leur minable politique politicienne, (calculer leurs actions  uniquement pour  gagner les prochaines élections en lieu et place d'une juste réflexion aux questions essentielles nous engageant pour  les décennies  futures), la démocratie méritera alors un "D" majuscule. 

Mais j'ai peu d'espoir.

 

La nécessité de cette nouvelle plate-forme est inscrite dans les courbes de progression du transport aérien. Les attentats du 11 septembre leur ont porté un sérieux coup, mais un jour ou l'autre elles repartiront à la hausse, comme ce fut le cas après la guerre du Golfe. Parce que les Français, comme tous les habitants des pays développés, ont la bougeotte. Leur «mobilité», évaluée par l'Insee, a augmenté de 62% entre 1982 et 1994. 58% de nos compatriotes partaient en vacances en 1982. On est passé à 74%. Conséquence logique: au cours des vingt dernières années, le trafic aérien s'est accru de 5% par an. Pour les vingt ans qui viennent, sa progression sera sans doute un peu plus faible: 3,4%, selon la Commission européenne.  Faux et archi-faux. La nécessité, c'est de regarder globalement le transport aérien en France avec toutes les alternatives possibles, telles qu'utiliser au mieux les aéroports existants tant à Paris qu'en Province. 
La France ce n'est pas que Paris !!! Et Paris ne peux plus  se comporter en impérialiste, refusant tout développement de la province qui lui ferait de l'ombre tout en manœuvrant pour exporter ses propres nuisances dans des "poubelles" campagnardes limitrophes (qui deviennent de fait, des banlieues).
Les Français ont misé, eux, sur des reports massifs du trafic aérien intérieur vers le TGV, sur une expansion des aéroports régionaux, sur le fait que la concurrence, la course à la fréquence allaient s'essouffler et qu'on allait mieux remplir dans l'avenir les avions. Mais tout cela intégré, on a beau torturer les calculettes, à raison de 35 millions de passagers à Orly et 55 millions à Roissy, si on ne fait rien, dans vingt ans, 35 millions de candidats au voyage supplémentaires risquent d'être interdits de décollage en Ile-de-France. Sur ce constat, tout le monde est d'accord, y compris les contre-experts sollicités par les opposants au troisième aéroport, lesquels ont estimé que le chiffre de 23 millions de personnes transportées par TGV plutôt que par avion en 2020 était plutôt optimiste. Pour certains experts, on pourrait frôler les 70 millions de passagers supplémentaires à cette date. Accroissement du trafic, prévisions à long terme, experts : Je me rappelle personnellement d'une émission à la télé (il y a quelques dizaines d'années) avec Louis le Prince Ringuet qui nous expliquait que les courbes "exponentielles" étaient, dans la nature, toujours rapidement plafonnées et limitées. Ainsi avait t-on calculé au 19ème siècle que Paris allait, compte-tenu de l'accroissement du trafic chevalin, être enseveli sous le crottin.  Mais  la voiture est apparue et le crottin a disparu !. 
Regardez toutes les imbécillités qui avaient été dites par nos "experts" il y a une trentaine d'année, sur l'an 2000 ! 
On devrait même plus avoir de pétrole à l'heure qu'il est.
On peut estimer ensuite qu'il est anormal que le kérosène utilisé par les avions, grosse source de pollution – certains avions anciens produisent au décollage une pollution égale à celle de 8000 voitures faisant chacune 50 kilomètres –, ne soit pas lourdement taxé: un transport aérien plus cher serait dissuasif pour le tourisme de masse. Ce qui dispenserait de construire un troisième aéroport. C'est un choix, et il a sa logique environnementale. Certains écolos ont aussi proposé qu'on reconstruise de grands paquebots, style «Queen Mary»… On a tout entendu au cours de ces débats, où il était pourtant souvent difficile de se faire entendre. Là c'est vrai.
Et au fait, le péage, sur l'autoroute, ce n'est pas une taxe  ??
Ce sera donc Chaulnes… Pour le moment, si l'on en croit certains hommes politiques comme Gilles de Robien, qui ne cache pas que si la droite revenait au pouvoir la décision serait remise en question comme l'a été celle qui désignait jadis Beauvilliers, dans le Loiret. «C'est une décision purement électorale, assure le maire d'Amiens. On a voulu rassurer les habitants de toutes les communes qui entourent Orly et Roissy où se trouvent nombre de circonscriptions sensibles qui votent pour la gauche. Et on a choisi un endroit où le nombre d'électeurs mécontents serait le plus faible possible.» C'est probablement vrai, mais méfiance , les revirements, en politique, ce n'est pas rare.
Gilles de Robien a d'autres arguments pour prouver que cet aéroport qui s'installerait aux portes de sa ville d'Amiens est vraiment trop mal conçu pour espérer sortir un jour des cartons: trop loin de Paris – 125 kilomètres –, mal desservi en dépit des apparences, même si le TGV et l'autoroute passent à Chaulnes: la ligne TGV Paris-Lille est saturée avec plus de 250 trains par jour, l'autoroute A1 est la plus fréquentée de France et la plus dangereuse… «Un choix scandaleux sur le plan technique», conclut Robien.  Tout à fait exact et pertinent.
Il est vrai qu'on pouvait faire d'autres choix. Longtemps, ceux qui voulaient une autre plate-forme aéroportuaire pour soulager Paris ont milité en faveur de Vatry, un aéroport de fret qui avait le mérite d'exister dans le grand Est parisien et qui était manifestement sous utilisé.
Celui-là, on pouvait l'utiliser tout de suite. Las, les débats ont montré que Vatry, où
atterrissent aujourd'hui deux ou trois avions par semaine, n'était pas la solution espérée.
Qui a payé ?? Si Vatry est un échec, quel est l'argumentaire qui démontrerai que Chaulnes serait à coup sur, un succès
Pour accueillir tous les passagers prévus pour 2020, il aurait fallu refaire des pistes et faire passer les avions au-dessus de Vitry-le-François. Bref, on en revient à Chaulnes la tranquille, Chaulnes la quasi déserte, qu'effraient non seulement l'aéroport mais tout ce qui va avec: l'agroalimentaire qui menace de partir, parce qu'il ne veut pas de vapeurs de kérosène sur ses petits pois, l'abandon d'un développement lent, mais assuré dans un environnement magnifique, l'équivalent d'une ville nouvelle, qu'il va bien falloir installer pour loger tous les travailleurs qui vont arriver, le bruit… «On ne veut pas de cette poubelle», résume un membre de la coordination nationale contre le troisième aéroport.

Y aurait-il deux catégories de Français ?? Ceux  qui auraient le droit de ne pas avoir de nuisances et les autres ? (nous). 
Le Santerre, un désert habité par quelques dizaines de milliers de personnes tout de même !

Oui et ce n'est pas une menace, c'est logique. Depuis la vache folle, n'aurions nous pas encore fait assez de conneries du point de vue sécurité alimentaire .. Après les farines animales, les patates au Kérosène ?

 

On le comprend quand on voit le lieu idyllique dans lequel il vit. Mais alors, on fait quoi? On ferme les frontières pour empêcher les gens de voyager? Ou on transforme Roissy en une sorte de monstre comme Atlanta avec ses 900000 mouvements d'avions par an, avec le risque toujours accru qu'un jour un mastodonte tombe après le décollage sur un supermarché pour y faire des milliers de morts? La réponse n'a rien d'évident.

Gérard Petitjean

 

La réponse n'a rien d'évident...   Elle aurait donc due être sérieusement étudiée dans tous ses aspects : 
. aménagement du territoire national dans son ensemble et pas uniquement du point de vue "Parisien",
. solution non sujette au soupçon de" politique politicienne".
. véritable concertation démocratique - et non le grand   cirque "Zemour"  avec trapézistes, fauves, ... et folklore digne de républiques bananières.

Pierry Poquet