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Un peu d'histoire commentée

Histoire générale de Chaulnes
La grande guerre sur le plateau Picard
Interlude
Un vestige de la grande guerre : le petit train de la Haute-Somme
Le Santerre avait déjà refusé d'être rasé en 1919 ...
Mon avis personnel
Mon grand-Père : Ovide Poquet
Chaulnes en cartes postales

Histoire générale de Chaulnes

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La maison de Chaulnes, qui s'éleva à un si haut degré de puissance et de grandeur au XVIIe siècle, avait fait rejaillir sa célébrité sur l'ancien village de Chaulnes qui devint bientôt un bourg considérable. Il ne reste malheureusement rien du magnifique château des ducs de Chaulnes, dont Mme de Sévigné, qui y séjourna en 1689, écrivait : «Tout est régulier et magnifique; un grand parterre en face, des boulingrins vis-à-vis des ailes, un grand jet d'eau dans le parterre […]; enfin une maison digne de tout ce que vous avez ouï dire en vers et en prose.» Vendu par expropriation au XIXe siècle, le château fut démoli par ses nouveaux propriétaires (et non par la guerre, comme l'indique la plaque posée sur son emplacement).

Durant la Première Guerre mondiale, Chaulnes fut prise par les Allemands en 1914, et transformée en point fort de la ligne Hindenburg. En 1916, durant la bataille de la Somme (1er juillet-15 novembre), une contre-offensive franco-britannique échoua à reprendre la ville, en raison des divergences de vues entre Foch et Micheler. Le commandant de la Xe armée cherchait à faire pression sur les hauteurs de Fresnes-Misery, tandis que Foch voulait que la Xe armée s'installât sur la diagonale Chaulnes-Berny, afin de réduire la taille du front et de prendre des positions de départ pour de futures offensives. Les plans d'opération, modifiés deux fois, aboutirent à une attaque générale englobant les villages d'Ablaincourt et de Pressoir (20 septembre-9 octobre). À partir du 13 octobre, les Allemands, se montrant plus agressifs, parvinrent à contrôler le terrain devant Chaulnes. Le 21 octobre, Micheler fit arrêter les combats, alors que plusieurs régiments prenaient les points d'appui devant Chaulnes. La ville, reprise par les Britanniques en mars 1917, fut reprise en mars 1918 par les Allemands, qui s'y maintinrent jusqu'au 28 août suivant.


La grande Guerre sur le plateau picard

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(vue de Lihons pendant la grande guerre)

 A LA DECOUVERTE DU FRONT FRANÇAIS 

FAY 

Après la stabilisation du front en octobre 1914, les environs immédiats du village ont été
secoués par la meurtrière guerre des mines de 1915. Situé sur la première ligne, Fay est
enlevé de haute lutte par les troupes coloniales françaises le 1er juillet 1916. Blotti avant
guerre au fond d'une vallée sèche à flanc de coteau, il sera reconstruit quelques centaines de
mètres vers l'est, sur le plateau. Selon la période, des vestiges du village sont visibles dans les
champs labourés (briques, carrelages). Les vestiges de l'ancienne église et d'un corps de
ferme ont été aménagés dernièrement par le Conseil général de la Somme (visite libre,
panneaux explicatifs). 

SOYECOURT 
Nous nous trouvons dans la partie sud du secteur français jusqu'à Chilly (sud de Chaulnes) où
l'on se battra d'août 1916 à la fin de l'offensive. Le village fut délivré le 4 septembre après
une intense préparation d'artillerie. Les troupes s'en étaient emparé d'un seul élan, en
direction de Deniécourt, après qu'elles eussent investi la première ligne allemande qui longeait
l'ouest du village et le petit bois de Wallieux. Aujourd'hui, propriété du Conseil général de la
Somme, le "Bois Wallieux" a été aménagé de façon à mieux comprendre le combat qui s'y
déroula. Vous pourrez en particulier y découvrir d'importantes traces de tranchées (parking,
panneaux explicatifs). 

LIHONS 
Le maréchal des logis Louis Marie Michel Joachim Napoléon Murat, engagé volontaire au
5ème Cuirassier à pied, fut tué à Lihons à l'âge de 20 ans, le 21 août 1916. Il était le
petit-neveu de Napoléon 1er. Le mémorial en pierre blanche est surmonté de la statue d'un
aigle. Des vestiges fortement érodés du champ de bataille sont encore visibles sur le site.
Pour y accéder, emprunter la petite route qui longe le cimetière civil (direction
Vermandovillers). 

(Pour avoir un  aperçu de la destruction de Lihons pendant la guerre de 14-18. 
Consultez la page personnelle de Joseph Goniak )



CHAULNES 
Très puissamment fortifié, ce chef-lieu de canton était le verrou du système de défense
allemand que les Français, dans leurs nombreuses et courageuses offensives à partir du 4
septembre, ne parvinrent pas à faire sauter. Le monument aux infirmières américaines et
françaises était à l'origine une fontaine publique, don de la Croix Rouge française et
américaine. Un monument allemand (rue Jules Lebas), monument de cimetière, dédié au
16ème régiment d'infanterie bavarois, fut déplacé en 1992 par de jeunes allemands
volontaires venus aider, sous la direction du Service d'Entretien des Sépultures Militaires
Allemandes (SESMA), à l'entretien des cimetières militaires allemands. A l'intérieur se
trouvait une bouteille contenant une liste de soldats allemands, venue enrichir les fonds de
l'Historial. 

PROYART 
Le 5 août 1914, l'armée allemande entre en Belgique. Après la prise de Mons et de Charleroi
(Bataille des Frontières du 21 au 23 août), elle pénètre en France et déferle sur le Nord du
pays et plus particulièrement dans la Somme (monuments de Flers, de Guillemont et de
Ginchy). Après s'être emparé de Péronne le 28, elle progresse vers Bray-sur-Somme et
Chuignolles et, le 29, à Proyart, elle se heurte très violemment à des éléments français
dépêchés à la hâte depuis l'Est de la France. L'engagement est bref et meurtrier. En dépit
des pertes élevées, elle pénètre dans Amiens le 31 août. Proyart connaîtra les brutalités de la
guerre fin septembre de la même année (" Course à la Mer "). Le monument aux morts
municipal, de dimensions exceptionnelles pour un petit village, est en fait un véritable arc de
triomphe sous lequel la statue d'un " poilu ", de haute taille, le fusil à la main, symbolise la
bravoure et la détermination du soldat français. Deux bas-reliefs latéraux illustrent " Le
départ" et " La France reconnaissante ". Au sommet du fronton et de face sont gravés les
noms des principales offensives ainsi que la devise " Pro patria ". Ce mémorial fut financé par
Monsieur Normand, riche négociant en vin de Champagne (dont le fils unique avait été tué au
combat) et inauguré, en grande pompe, par le général et député de Castelnau. 

extraits du site Somme-Tourisme Un site du Conseil Général de la Somme et du Comité Départemental du Tourisme
pour consulter ce site, cliquez ici


Interlude

XX siècle  : pendant la grande Guerre : Santerre,  terre de sang ! 
XXI siècle : Santerre,  terre de béton ? 
Et bien NON !


Un vestige de la grande guerre
Le P'tit train de la Haute Somme

Le P'tit train de la Haute Somme n'est autre que la dernière ligne subsistante des réseaux militaires de la 1ère guerre.

Nous sommes sur les lieux de la bataille de la Somme (juillet à novembre 1916). Les armées françaises et britanniques avaient construit un important réseau pour préparer l'offensive et alimenter l'artillerie et les "poilus" des tranchées.


La section de Froissy à Cappy, le long du canal, faisait partie de la ligne "b" ayant son origine à Cerisy/Les buttes (près de Villers-Bretonneux). Elle desservait toute la zone des étangs jusqu'à Frise.

Avec l'avance des troupes, la ligne fut prolongée courant 1916 à travers les marais, jusqu'a Hem, Clery, et Bouchavesnes.
Les machines à vapeur étaient remplacées à Frise par des locotracteurs diesel, moins repérables par l'ennemi. Le trafic de munitions proche du front avait lieu surtout de nuit. Jusqu'a 1500 tonnes par jour ont transité sur le petit train.

Après la guerre, le réseau fut réutilisé par le "Ministère des Régions Libérées" pour la reconstruction de la région, de 1919 à 1924.
Enfin, la plupart des lignes du plateau furent rachetées par la sucrerie de Dompierre, pour la collecte des betteraves et les liaisons avec la compagnie du chemin de fer du Nord à Chaulnes (15km), et au canal de la Somme à Cappy (6km).

pour en savoir plus visitez le site de l'APPEVA


Le Santerre avait déja refusé d'être rasé en 1919... 
et il avait Gagné la bataille !


source : le Courrier Picard - 
thèse de David de Sousa,  Responsable du musée Danicourt à Péronne.
La thèse de David de Sousa sera publiée en janvier 2002 aux édition de la Vague Verte


En 1919, le gouvernement constatant la destruction de cette région, avait annoncé aux 104 maires concernés que "sur une terre empoisonnée" on ne rebâtirait rien !

Le pouvoir avait totalement sous-estimé l'attachement viscéral de la population aux villages de ses ancêtres.
Les Picards, ne tenant pas compte des menaces de l'état rebâtissent leur villages s'exposant au risque que ce travail soit inutile si l'état applique ses décisions. Mais ....

Le Santerre fait plier l'état et ... en 1921 le gouvernement cède.

Nous ne somme pas en 1919 mais en 2001, 
alors n'attendons pas 2021 pour faire plier l'état !

 


Mon avis personnel 

La mondialisation en marche, qui va peut-être conduire à la construction d'un aéroport "parisien" sur notre bonne terre du Santerre, a eu pour "point origine"  la bataille de la Somme. 
Cette bataille a fait  1 350 000 victimes, dans les deux camps, pour la seule année 1916.
Y sont restés :
dans un camp : , Allemands, Autrichiens...
dans l'autre :Français, Anglais,  Algériens français, tirailleurs sénégalais, Chinois (arrivant directement de Chine en bateau, puis en train jusqu'à la gare de Ham où ils étaient  immédiatement  envoyés au front à quelques kilomètres de là), Australiens, ....

La construction d'une piste d'aviation qui ferait disparaître Lihons et Vermandovillers  aurait la particularité de commencer sur l'ancienne  ligne de front française pour se terminer sur l'ancienne  ligne de front allemande.

La réconciliation au delà des pistes ?

De ce fait, pas de jaloux, deux cimetières militaires seraient rayés de la carte : Le cimetière français de Lihons (6 587 corps), et l'un des plus grands cimetières militaires allemands à Vermandovillers (22 665 sépultures !). Le petit cimetière britannique de Rosières aurait peut-être une chance d'être épargné. 

La décision de notre gouvernement, qui reviendrait à  balayer d'un revers de la main ce site si lourdement chargé d'histoire,  (où s'est déroulée il y a moins d'un siècle  la bataille la plus meurtrière -et la plus "mondiale"- de tous les temps),  sans aucune concertation aucune avec nos voisins anglais, allemands, australiens (qui sont par ailleurs propriétaires en "sépultures perpétuelles" des cimetières ou reposent leurs ressortissants) est pour le moins cavalière et véritablement  méprisante vis à vis des pays  qui y ont été impliqués et  de l'histoire récente de l'Europe. 

C'est, de fait, un abus de pouvoir devant la sauvegarde de notre histoire mondiale et universelle. 

Le site de Chaulnes/Lihons/Vermandovillers/Ablaincourt-Pressoir,
 eu égard à son histoire 
devrait être, comme la cathédrale d'Amiens, 
 classé au patrimoine mondial de l'humanité!

Qui parlait , il y a quelques années,  du devoir de mémoire : "plus jamais ça !"
La politique et l'argent,  décidément, ont un effet amnésique sur nos décideurs de tous poils.


Mon Grand Père Ovide Poquet,
 (né le 1er Octobre 1896 -  décédé le 11 juin 1991)
 engagé volontaire à 17 ans.
Conseiller municipal de Chaulnes pendant 45 années consécutives.

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Chaulnes en cartes Postales
(cliquez sur les cartes pour les agrandir)


Chaulnes avant la guerre 1914-1918 (de 1900 à 1914)

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Hôtel de ville
 et statue de Lhomond
Rue du Moulin,
la nouvelle poste
Hôtel de ville
et grande place
la grande place
coté Hôtel de ville
La grande place
vue ouest
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Place du marché Le calvaire de la
rue du moulin
Hôtel de la gare Grilles du Château Le château
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La place Église intérieur de l'église Statue du Grammairien
Lhomond
La rue Lhomond

 

Chaulnes pendant la guerre 1914-1918

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L'Eglise La jolie petite ville
bombardée si
terriblement
Carte allemande La mairie et la
 statue de  Lhomond
Bois de Chaulnes
observatoire d'artillerie
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Parc du château
abris boche
L'hôtel de ville et
la place Lhomond
Rue du Moulin Derrière du Château une rue

 

Chaulnes après la guerre 1914-1918 :  La reconstruction

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La place Église provisoire avenue de la gare
le centre
la gare intérieure avenue de la gare
le centre
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la rue du moulin place et avenue
de la gare
la cité des
cheminots
rue du moulin rue de Lihons et
rue du Bosquet
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avenue Aristide Briand la Gendarmerie
La poste La poste la route de Lihons
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Monument au morts
de la Grande Guerre
une vue de la place La fontaine
du souvenir