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l'actualité janvier 2002
27 janvier 2002
Les
anciens combattants se mobilisent contre l’aéroport.
Lors de la 28 assemblée générale de la section cantonale AFN-UNC et TOE, le Lieutenant-colonel Philippe DEWAS, délégué général de la Somme du Souvenir Français, dans un discours mobilisateur s’est attaché à contrer cette "méconnaissance de l’existance des sépultures militaires sur le site".
Après avoir rappelé que "ce choix gouvernemental était entaché d’erreurs d’appréciation" le lieutenant-colonel DEWAS a démontré que le Souvenir francais n’en resterait pas là.
Ainsi, le général de Percin en a appelé directement au président de la république, dans une lettre adressée à Jacques Chirac, pour que ce projet d’aéroport soit exclu du secteur de Chaulnes.
Le Lieutenant Colonel DEWAS a évoqué, par ailleurs, l’appel à une imposante cérémonie en l’honneur de tous ces disparus, l’objectif étant de rasembler un millier de drapeaux lors de la prochaine commémoration de la bataille de la Somme, à Rancourt, en septembre 2002.
Des
terres qui gardent à jamais les stigmates de deux guerres meurtrières.
Dans le canton de Chaulnes, près de 47 000 soldats français, britanniques et allemands reposent en paix.
Coté français, on dénombre 18 029
corps répartis dans trois nécropoles (Maucourt, Lihons et Dompierre) et sur
trois carrés militaires communaux (Proyart, Ablaincourt et Foucaucourt).
Concernant le Commonwealth (regroupant des pays comme l’Angleterre, le
Canada, a Nouvelle-Zélande et l’Australie), 900 corps sont répartis entre
deux nécropoles (Vauvillers et Assevillers) et trois carrés militaires (Herleville,
Framerville et Foucaucourt, tandis que 12 corps sont rattachés à la nécropole
française de Lihons et à celle de Maucourt.
Quant aux allemands, il sont 27 300 à être recensés dans les nécropoles de Proyart et de Vermandovillers.
Au total 46 200 corps qui reposent dans le seul secteur de Chaulnes (sans compter, les corps qui sont encore enfouis en terre et qui ne manqueraient pas d’être exhumés par les travaux du futur aéroport).
Sources : le Courrier Picard du 27 janvier 2002.
24 janvier 2002
Voeux
à la sous-préfecture.
Pendant que le sous-préfet théorise sur le ni-ni mitterandien, les élus du cantons de Chaulnes organisent un Boycott "courtois".
Le sous-préfet, recevant les voeux des personnalités politiques, militaires et judiciaires de l’arrondissement, a manifesté une grande tempérance sur le sujet brûlant de l’aéroport.
S’inspirant du ni,ni Mitterandien, celui ci a déclaré "Ni apocalype, ni miracle" et dans la même inspiration "l’aéroport ne sera, ni la meilleure, ni la pire des choses".
Les élus du canton de Chaulnes, regroupés, sont allés salué le sous-préfet et son épouse, mais lui ont expliqué, par la voix de Philippe Cheval, Conseiller Général que leur participation à la soirée s’arrêterait là. "Nous sommes venus par courtoisie, mais il n’était pas question de rester. Nous avons préféré retourner chez nous, puisque depuis l’annonce du troisième aéroport, aucun représentant de l’état n’a pris des nouvelles de la population de nos communes".
Sources : le Courrier Picard du 24 janvier.
Entre l’enclume gouvernementale et le marteau du peuple, qu’il est parfois dur d’être sous-préfet !!
SCOOP
18 Janvier 2002
Et l'intox
continue dans le Courrier Picard où le préfet s'offre un encart de 4 pages de
publicité sur :
"D'une nécessité nationale faisons un atout régional " !!!
J'ai adressé mes commentaires argumentés sur cet encart au Courrier
Picard.
Afin de laisser au Courrier le libre choix et l'exclusivité de publier toute ou
partie de ma réaction , j'attends le 27/01, puis je mettrai cet article sur le site.
Votre Webmaster.
3e aéroport: mise au point du préfet de région vendredi à propos de "l'aéroport Picardie Europe" . (source site http://proxinew.com)
Le préfet de
région Daniel Cadoux doit tenir vendredi 18 janvier une
réunion d'information au cours duquel il fera le point sur le dossier
de "l'aéroport Picardie Europe". On
sait combien la communication sur ce dossier est étudiée.
L'utilisation du nom "Picardie Europe" au lieu de "3e aéroport
du bassin parisien" n'est pas innocente.
Les termes de l'invitation révèlent le
même souci: "Le préfet complétera l'information diffusée à
ce jour et précisera quelques points de méthodes et de calendrier qui
demeurent source de malentendus. "
On voudrait dire que les médias ont raconté des bêtises en prenant pour
argent comptant les rumeurs courant dans le Santerre, on ne s'y
prendrait pas autrement.
Le préfet de région avait indiqué que les techniciens exploreraient la
zone pour trouver les solutions provoquant le moins d'impact.
Quant aux dates: la
plateforme devait être calée en février.
"Aéroport
Picardie Europe" ? De mieux en mieux.
Nos têtes phosphorantes viennent de s'apercevoir que "Troisième aéroport
parisien", ce n'est pas un nom très porteur.
La guerre de la communication semble déclarée. La ficelle est tout de même un
peu grosse !
Nos technocrates ont-ils demandé l'avis de nos partenaires Européens avant de
rebaptiser le site ?
A mon avis ils avaient préparé la demande en même temps que pour les
cimetières, mais ils ont du perdre la lettre avant de la mettre à la poste !
Le village de Vermandovillers et
la communauté de communes de Haute-Picardie ne désarment pas
(la Voix du Nord du 16 janvier 2002)
Recours contre la décision d’un site
aéroportuaire
La communauté de communes de Haute-Picardie et
la commune de Vermandovillers ont exercé un recours contre la décision
gouvernementale du 15 novembre, de sélectionner le secteur de Chaulnes pour l’implantation
d’un site aéroportuaire international.
Ce recours se fonde sur l’illégalité de la décision car la concertation
préalable sur l’efficacité économique et sociale de l’opération et l’évaluation
du choix basée sur des critères homogènes intégrant les impacts des effets
externes n’a pas eu lieu. Selon eux, la démarche Ducsai a consisté en un
détournement des dispositions législatives et des procédures de la commission
nationale du débat public, sans que l’urgence de la sélection d’un site ne
soit justifiée et avant que la nécessité d’un tel équipement dans le grand
bassin parisien n’ait été évaluée et débattue. Le droit communautaire a
été violé par manque d’études d’impact et d’information des états
membres concernés.
La décision méconnaît également l’existence des sépultures militaires,
les conventions régulièrement signées par la France avec les Etats-unis,
le Royaume-Uni, la Grande- Bretagne, l’Irlande du Nord, le Canada, l’Australie,
l’Union Sud-Africaine, l’Inde, le Pakistan et la république fédérale
d'Allemagne qui excluent la réalisation d’un aéroport sur le site de
Chaulnes.
Un appel au gouvernement
Vermandovillers et la communauté de commune de
Haute-Picardie rappellent que ce choix est entaché d’erreurs d’appréciation
car aucune étude sur la demande de transport aérien, les origines et
destinations des voyages aériens, n’a été réalisée et versée au dossier
de la démarche Ducsai. L’analyse de l’existant et des solutions
alternatives, objet de la contre-expertise demandée, n’a pu être réalisée
; le développement des régions françaises à l’échelle européenne n’a
pas été pris en compte, dans une logique nécessaire d’aménagement du
territoire.
La position de ce nouvel aéroport dans un espace aérien déjà saturé et à
proximité immédiate de grands aéroports internationaux européens le
placerait dans une situation de compétitivité extrêmement défavorable, voire
infaisable tant du point de vue technique qu’économique. La saturation des
infrastructures terrestres existantes conduirait à les dupliquer, multipliant
ainsi le coût de l’opération et concentrant des flux de circulation au lieu
de les répartir sur le territoire français. La distance à Roissy et à la
région parisienne le rendrait ingérable tant pour les compagnies aériennes
que pour les usagers qui verraient les distances augmentées dans des conditions
irréalistes. Ce projet nie la vocation essentielle du Santerre dédiée à l’industrie
agroalimentaire.
La communauté de commune de Haute-Picardie et la commune de Vermandovillers,
donnant suite au référendum du 9 décembre 2001, ont pris l’initiative d’en
appeler au gouvernement, comme le souhaitent les élus et les associations de
défense, pour que soit retiré ce projet.
Alors où
?
"Les tracés publiés dans la presse, où figurent l'emprise de l'aéroport et des zones de bruit, et la liste des éventuels cimetières militaires qu'il faudrait sacrifier pour couler le béton des pistes, ne correspondent à rien.« Une seule certitude, vous dit-on dans les bureaux de la Direction générale de l'Aviation civile, ce ne sera pas là.» Mais ça ne sera pas loin. Où précisément? Il va falloir attendre pour le savoir. Et un peu plus longtemps que ce 15 février prochain, date à laquelle le préfet de la Somme est censé faire un premier état des lieux. «Ça, c'est de la fébrilité de cabinet ministériel, s'amuse un expert du dossier. Pour avoir un premier tracé sérieux, il faudra bien de quinze à dix-huit mois »". Le nouvel Observateur du27/12.
Comme
le préfet avait déjà dit qu'on était pas à quelques kilomètres près
...
Cette carte serait donc un faux ?
et celles-ci, de même ?
Pourtant
le plan de l'aéroport (ci-dessus à droite) n'est pas sorti d'un chapeau, il
est issu d'un plan tracé sur carte d'état major, et sur lequel les 4
pistes sont même positionnées. Il est vrai que ce document, qui date de 1995,
faisait partie du dossier de Chaulnes lors de la consultation "Douffiagues"
qui avait abouti à choisir Beauvilliers alors que Chaulnes était arrivé bon
dernier ! Je comprends qu'ils veuillent revoir la copie
Pour ma part, tant qu'il n'y aura pas de contre-décision officielle, il est prudent de rester sur cette hypothèse d'implantation !
Ce qui ne
nous empêche pas de nous amuser à évaluer la zone "à
risque" pour les nuisances, dans le cas ou "cela ne serait pas
là ... mais pas loin..."
Admettons que "pas loin", c'est une dizaine de kilomètres. L'aéroport serait donc positionné, à 10km près, autours de Chaulnes.
Il
nous reste deux hypothèses :
1 - l'axe des pistes ne change pas : Dans ce cas la zone à risque, pour
les nuisances, représente une rectangle de 90x30 km (70x10 km à plus ou
moins 10 km près).
2 - l'axe des pistes change : Dans ce cas la zone possible, pour les nuisances,
est contenue
dans un cercle très large de 45 km de rayon, ayant Chaulnes pour centre.
Dans les deux cas Amiens, Saint-Quentin et Péronne sont inclus dans la zone.
D'aucuns,
qui pensaient déjà que cet aéroport serait une aubaine pour eux, car ils en
tireraient les bénéfices sans en subir les nuisances, feraient bien de
regarder si le ciel ne va pas leur tomber sur la tête
Ci-après une zone d'une dizaine de kilomètres centrée autours de Lihons, ou l'on pourrait retrouver les pistes !
Et, ci-après la zone de nuisance possible dans un cercle de 45 km centré autours de Chaulnes. Le rectangle dans le cercle délimite la zone de nuisance dans le cas où les pistes resteraient dans le même axe que sur le projet de Vermandovillers.